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Peter Burling Prépare la Rolex Fastnet Race

Peter Burling, star de la voile, teste le trimaran SVR-Lazartigue avant la Rolex Fastnet Race. Quelles surprises réserve cette aventure ?

Imaginez-vous au large des côtes bretonnes, le vent sifflant à travers les voiles d’un géant des mers, un trimaran de 32 mètres taillé pour défier l’océan. C’est dans ce décor spectaculaire que Peter Burling, triple vainqueur de la Coupe de l’America, a pris les commandes du SVR-Lazartigue pour la première fois, en préparation de la Rolex Fastnet Race. Ce Néo-Zélandais, habitué aux régates de haut vol, s’est lancé dans une aventure inédite à bord d’un monstre de technologie, accompagné d’un équipage d’élite. Mais que peut-on attendre de cette rencontre entre un marin d’exception et un bateau révolutionnaire ?

Une première prise en main impressionnante

À deux semaines du départ de la Rolex Fastnet Race, prévue pour le 26 juillet entre Cowes et Cherbourg, Peter Burling a embarqué pour une session d’entraînement intensive de 24 heures. Ce test grandeur nature, au large de la Bretagne et dans le golfe de Gascogne, avait pour but de familiariser le champion avec le trimaran SVR-Lazartigue. Accompagné par Tom Laperche, le skipper attitré du bateau, et par des figures emblématiques comme Franck Cammas, directeur de la performance, Burling a plongé dans l’univers des Ultims, ces géants des mers conçus pour la vitesse et la performance.

Le trimaran, avec ses 32 mètres de long et 23 mètres de large, est une véritable prouesse technologique. Sa stabilité et sa puissance ont immédiatement impressionné Burling, habitué aux bateaux plus agiles de la Coupe de l’America. Cette première navigation a permis à l’équipage de tester les réglages, d’affiner les manœuvres et de préparer le bateau pour les conditions exigeantes de la course à venir.

Peter Burling : un marin d’exception

Peter Burling n’est pas un novice en matière de voile. À 34 ans, ce Néo-Zélandais a déjà un palmarès impressionnant : champion olympique, triple vainqueur de la Coupe de l’America avec Emirates Team New Zealand (2017, 2021, 2024), et figure de proue des régates SailGP. Son expertise en fait l’un des marins les plus respectés au monde. Pourtant, naviguer sur un trimaran Ultim représente un défi d’un genre nouveau, même pour lui.

C’est incroyable de voir à quel point ce bateau est grand et stable. Les Ultims ont tellement évolué depuis ma première expérience en 2018.

Peter Burling

Son aisance à la barre a tout de suite marqué les esprits. Tom Laperche, skipper du SVR-Lazartigue, n’a pas tari d’éloges : Burling est non seulement un barreur hors pair, mais aussi un analyste redoutable, capable de proposer des ajustements précis sur les voiles et les appendices du bateau. Cette capacité à décortiquer rapidement les performances d’un voilier est un atout précieux pour l’équipage, surtout dans une course aussi exigeante que la Rolex Fastnet.

La Rolex Fastnet Race : un défi mythique

La Rolex Fastnet Race est l’une des courses océaniques les plus prestigieuses au monde. Créée en 1925, elle attire chaque année les meilleurs marins, qui s’élancent depuis Cowes, sur l’île de Wight, pour rejoindre Cherbourg, en passant par le mythique rocher du Fastnet, au large de l’Irlande. Avec ses 695 milles nautiques, cette épreuve combine des conditions météo souvent capricieuses et une navigation technique, mettant à rude épreuve les équipages et leurs bateaux.

Pour le SVR-Lazartigue, cette course représente une occasion unique de briller. Conçu pour la performance, ce trimaran est équipé de foils, ces appendices qui permettent au bateau de « voler » au-dessus de l’eau, réduisant la traînée et augmentant la vitesse. Mais maîtriser un tel engin demande une coordination parfaite entre les membres de l’équipage, et c’est là que l’expérience de Burling entre en jeu.

Un équipage de haut vol

L’équipage réuni pour cette aventure est un concentré d’expertise. Outre Peter Burling et Tom Laperche, on retrouve Franck Cammas, légende de la voile française, connu pour ses victoires dans la Route du Rhum et le Trophée Jules-Verne. Antoine Gautier, chef de projet, Amélie Grassi, navigatrice aguerrie, et Émilien Lavigne, responsable du bureau d’études, complètent cette équipe d’élite. Ensemble, ils forment un groupe capable de pousser le SVR-Lazartigue à son maximum.

Durant les 24 heures d’entraînement, chaque membre a apporté sa pierre à l’édifice. Burling, par exemple, a passé beaucoup de temps à la barre, son domaine de prédilection. Laperche, quant à lui, a supervisé les réglages, tandis que Cammas analysait les performances globales du bateau. Cette collaboration a permis de tester le trimaran dans des conditions variées, du vent léger aux rafales plus soutenues.

Les forces de l’équipage SVR-Lazartigue

  • Peter Burling : Expertise en régates et précision à la barre.
  • Tom Laperche : Connaissance approfondie du trimaran.
  • Franck Cammas : Stratégie et expérience des grandes courses.
  • Amélie Grassi : Navigation et gestion des conditions extrêmes.
  • Antoine Gautier et Émilien Lavigne : Optimisation technique.

Les défis techniques du SVR-Lazartigue

Naviguer sur un trimaran Ultim n’est pas une mince affaire. Ces bateaux, véritables bijoux d’ingénierie, sont conçus pour atteindre des vitesses impressionnantes, souvent supérieures à 40 nœuds. Mais cette performance a un prix : une complexité technique qui demande une maîtrise parfaite. Les foils, par exemple, doivent être ajustés en temps réel pour optimiser la portance, tandis que les voiles, gigantesques, nécessitent des réglages précis pour éviter les erreurs.

Burling, habitué aux voiliers high-tech de la Coupe de l’America, a noté des similitudes mais aussi des différences majeures. Contrairement aux régates côtières, où les courses sont courtes et intenses, la Rolex Fastnet Race exige une gestion sur plusieurs jours, avec des défis comme la fatigue, les changements météo et la navigation au large. Ces contraintes imposent une approche stratégique différente, que l’équipage a commencé à affiner lors de l’entraînement.

Une collaboration transatlantique

L’arrivée de Burling dans l’équipe marque une rencontre entre deux mondes : celui de la voile néo-zélandaise, axée sur les régates techniques, et celui de la voile française, réputée pour son expertise dans les courses au large. Cette collaboration est d’autant plus intéressante que Burling apportera son expérience des SailGP et de la Coupe de l’America, où les bateaux volants sont devenus la norme. Ses idées sur les réglages des foils et des voiles pourraient donner un avantage compétitif à l’équipe.

Peter est ultra calme et ses remarques sont toujours pertinentes. Il analyse vite et propose des idées brillantes.

Tom Laperche

Cette synergie entre les membres de l’équipage est cruciale. Dans une course comme la Rolex Fastnet, où les décisions doivent être prises rapidement, la complémentarité des compétences peut faire la différence. Laperche, par exemple, apporte sa connaissance intime du bateau, tandis que Burling excelle dans l’optimisation des performances en temps réel.

Les ambitions pour la Rolex Fastnet Race

Pour l’équipe du SVR-Lazartigue, l’objectif est clair : performer dans une course où la concurrence sera rude. Parmi les favoris, on retrouve d’autres trimarans Ultim, comme le Maxi Edmond-de-Rothschild, ainsi que des équipages expérimentés. Mais avec un bateau aussi performant et un équipage de ce calibre, les chances de succès sont réelles.

La Rolex Fastnet Race sera aussi une occasion pour Burling de se mesurer à un nouveau défi. Après avoir dominé les régates côtières, il s’attaque désormais à une course au large, un domaine où l’endurance et la stratégie sont tout aussi importantes que la vitesse pure. Ce défi pourrait marquer un tournant dans sa carrière, en le positionnant comme un marin polyvalent, capable de briller dans toutes les disciplines de la voile.

L’évolution des trimarans Ultim

Les trimarans Ultim ont révolutionné la voile océanique ces dernières années. Grâce à l’introduction des foils, ces bateaux peuvent littéralement « voler » au-dessus de l’eau, réduisant la résistance et atteignant des vitesses jamais vues auparavant. Burling, qui avait déjà navigué sur un Ultim en 2018, a été frappé par les progrès réalisés depuis.

Ces avancées technologiques ne sont pas sans défis. Les Ultims sont des machines complexes, sensibles aux moindres variations. Un mauvais réglage peut entraîner une perte de vitesse, voire un incident grave. C’est pourquoi l’entraînement de 24 heures était essentiel : il a permis à l’équipage de tester le bateau dans des conditions réelles et de s’assurer que tout était prêt pour la course.

Caractéristiques SVR-Lazartigue
Longueur 32 mètres
Largeur 23 mètres
Technologie Foils et voiles high-tech
Vitesse max > 40 nœuds

Un tremplin pour l’avenir

Pour Peter Burling, cette expérience sur le SVR-Lazartigue n’est qu’un début. Déjà engagé avec l’équipe italienne Luna Rossa pour la prochaine Coupe de l’America en 2027, il pourrait être tenté de s’investir davantage dans les courses au large. La Rolex Fastnet Race représente une opportunité unique de tester ses limites et d’explorer de nouveaux horizons.

Pour Tom Laperche et son équipe, cette collaboration avec Burling est une chance de bénéficier de son expertise tout en préparant le bateau pour d’autres défis, comme le Vendée Globe ou le Trophée Jules-Verne. Les enseignements tirés de cette course seront précieux pour optimiser les performances du trimaran et affiner les stratégies de navigation.

Pourquoi suivre la Rolex Fastnet Race ?

La Rolex Fastnet Race est bien plus qu’une simple course. C’est un spectacle où se mêlent technologie, stratégie et courage. Avec des marins comme Peter Burling et des bateaux comme le SVR-Lazartigue, cette édition promet d’être mémorable. Les spectateurs, qu’ils soient sur les quais de Cowes ou derrière leurs écrans, auront les yeux rivés sur cette bataille contre les éléments.

En résumé, l’arrivée de Burling dans l’équipe du SVR-Lazartigue est un événement à ne pas manquer. Son talent, combiné à la puissance du trimaran et à l’expertise de l’équipage, pourrait bien faire des étincelles. Reste à savoir si cette première expérience au large marquera le début d’une nouvelle ère pour ce champion hors norme.

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