Samedi soir, la prestigieuse école de commerce ESSEC a vécu une cérémonie de remise des diplômes pour le moins inhabituelle. Alors que la soirée battait son plein, une étudiante est montée sur scène pour une manifestation improvisée en faveur de la Palestine, créant la stupeur dans l’assemblée. Un happening militant qui a provoqué de vives tensions et des réactions polémiques de la part de la direction.
Une cérémonie bouleversée par un happening pro-palestinien
C’est dans la mythique salle Pleyel à Paris que se déroulait samedi soir la traditionnelle cérémonie du “Commencement Day” de l’ESSEC Business School. Un événement solennel et festif qui marque l’aboutissement du cursus des étudiants de la Grande École. Mais cette année, la soirée a pris une tournure inattendue…
Selon des témoins, alors que les nouveaux diplômés défilaient tour à tour sur scène, une étudiante prénommée Charlotte Caillat a fait irruption, sans y être invitée. Vêtue de sa robe de gala, elle arborait un grand drapeau palestinien en guise de cape. La militante connue de l’ESSEC a tenté de s’emparer d’un micro pour s’adresser à la salle, mais le son lui a été coupé.
Elle est restée pendant plus d’une demi-heure debout au centre de la scène avec son drapeau palestinien, pendant que la soirée continuait comme si de rien n’était.
– Un parent d’élève présent
Tensions et réactions contrastées dans le public
Cette action militante en pleine cérémonie a suscité de vives réactions parmi l’assistance. D’après des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, une majorité du public a copieusement sifflé la manifestante, scandant “Dehors!”. Certains ont même quitté la salle, estimant que la soirée était “gâchée”.
Néanmoins, quelques réactions favorables à Charlotte Caillat ont aussi été entendues. Un signe des tensions que peuvent susciter les questions liées au conflit israélo-palestinien, y compris au sein d’une école comme l’ESSEC.
La direction de l’ESSEC entre passivité et volonté d’apaisement
Face à ce happening improvisé, la direction de l’ESSEC a eu une réaction pour le moins passive. Aucune intervention physique n’a été entreprise pour faire descendre Charlotte Caillat de la scène. Un membre de l’administration a bien tenté de parlementer avec elle, en vain.
Nous avons choisi de ne pas intervenir physiquement à l’encontre de cette jeune diplômée afin de minimiser le risque d’escalade vers une confrontation violente.
– La direction de l’ESSEC
L’école assume ce choix de laisser la manifestante sur scène, malgré le fait qu’elle perturbe la cérémonie. L’objectif était d’éviter tout débordement et de permettre à la soirée de se terminer dans le calme. Une position qui fait toutefois polémique, certains estimant que la direction aurait dû être plus ferme.
Une soirée mémorable entachée par la polémique
Au final, cette cérémonie 2023 de remise des diplômes de l’ESSEC restera dans les mémoires. Non pas pour la joie et la fierté des nouveaux diplômés, mais pour ce happening militant qui a créé la polémique. Un événement symptomatique des tensions qui traversent la société, et dont les écoles, même les plus prestigieuses, ne sont pas exemptes.
Une chose est sûre : les photos souvenirs de cette soirée auront une saveur particulière pour les centaines d’étudiants présents. L’image d’une diplômée brandissant un drapeau palestinien sur la scène de la salle Pleyel ne s’oubliera pas de sitôt. Tout comme les questions qu’elle soulève sur la place du militantisme au sein des grandes écoles.
