En ce début juin, alors que l’attention des amateurs de football est tournée vers les compétitions européennes qui touchent à leur fin, un autre rendez-vous se prépare de l’autre côté de l’Atlantique. Dans moins de deux semaines, la Copa América, le championnat sud-américain des nations, ouvrira ses portes aux États-Unis. En amont de cette grande fête du ballon rond sur le continent américain, le Pérou et le Paraguay se sont affrontés ce vendredi dans un match amical au stade Monumental de Lima. Une rencontre qui s’est soldée sur un score nul et vierge, 0-0.
Ultimes réglages avant le coup d’envoi
Pour les deux sélections, ce match revêtait une importance particulière. Au-delà du résultat, il s’agissait surtout de procéder aux derniers ajustements tactiques et de donner du temps de jeu aux joueurs afin qu’ils arrivent dans les meilleures dispositions pour attaquer la compétition. Car les enjeux seront élevés dès les phases de poules.
Le Pérou dans le groupe de la mort
Les Péruviens ont hérité d’une poule relevée avec comme adversaires l’Argentine, tenante du titre, le Chili et le Canada. Un véritable groupe de la mort dans lequel il faudra batailler ferme pour accrocher l’une des deux premières places qualificatives pour les quarts de finale. Le sélectionneur Ricardo Gareca en est bien conscient et il sait que chaque détail comptera.
Nous sommes tombés dans un groupe difficile mais nous avons les armes pour nous qualifier. Il faudra être prêt dès le début et ne rien lâcher.
Ricardo Gareca, sélectionneur du Pérou
Le Paraguay veut jouer les trouble-fêtes
De son côté, le Paraguay aura fort à faire dans le groupe D en compagnie du Brésil, de la Colombie et du Costa Rica. Mais les coéquipiers de Miguel Almirón sont habitués à jouer les trouble-fêtes dans les compétitions internationales. Leur jeu direct et agressif peut poser des problèmes à n’importe quelle équipe quand ils sont dans un bon jour.
Forces et faiblesses entrevues lors du match
Si le score final n’a pas permis de départager les deux formations, cette rencontre a tout de même été l’occasion de jauger certaines forces et faiblesses de part et d’autre :
- Côté péruvien, l’entente entre le milieu de terrain Renato Tapia et le buteur Gianluca Lapadula s’annonce prometteuse. Leur complicité technique pourrait faire des étincelles.
- La défense paraguayenne, articulée autour de l’expérimenté Gustavo Gómez, a montré de la solidité. Il faudra muscler son jeu face aux attaquants de classe mondiale qui se dresseront sur sa route.
- Les deux équipes devront travailler la finition. Les occasions franches ont été trop rares des deux côtés. Un manque de tranchant préjudiciable à ce niveau.
Quelques enseignements mais pas de conclusions hâtives
Comme souvent avec les matches amicaux, difficile de tirer des enseignements définitifs sur la forme des équipes et le niveau qu’elles afficheront en compétition officielle. L’important est ailleurs, dans la montée en puissance, la création d’automatismes et la confiance engrangée. Sur ce plan, Péruviens et Paraguayens peuvent se satisfaire de cette opposition qui leur a permis de répéter leurs gammes une dernière fois avant le grand saut dans le bain de la Copa América.
Les dés sont maintenant jetés. Place au spectacle avec un coup d’envoi programmé le 20 juin pour un mois de football intense aux quatre coins des États-Unis. Le Pérou et le Paraguay espèrent bien y jouer les premiers rôles et faire vibrer leurs supporters. Réponse dans quelques semaines !