C’est officiel depuis ce jeudi : le périphérique parisien est désormais limité à 50 km/h sur l’ensemble de son tracé. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité et qui suscite de vives réactions parmi les automobilistes et les élus. Retour sur les enjeux de cette décision controversée.
Une volonté politique forte
Cette limitation de vitesse est le fruit d’une volonté politique affirmée de la part de la mairie de Paris. Comme l’explique une source proche du dossier, l’objectif est de réduire les nuisances sonores, la pollution atmosphérique et l’accidentologie sur cet axe emprunté chaque jour par plus d’un million de véhicules.
Il s’agit d’une mesure courageuse et nécessaire pour améliorer la qualité de vie des Parisiens et des habitants de la petite couronne.
– Un élu de la majorité municipale
Un message fort en faveur de la transition écologique
Au-delà de la sécurité routière, cette décision s’inscrit dans une politique globale de promotion des mobilités douces et de lutte contre la pollution atmosphérique. En abaissant la vitesse sur le périphérique, la mairie espère encourager un report modal vers les transports en commun et les modes actifs comme le vélo.
Des craintes pour la fluidité du trafic
Mais cette mesure ne fait pas que des heureux. De nombreux automobilistes redoutent une aggravation des embouteillages aux heures de pointe. Certains élus d’opposition dénoncent quant à eux une décision déconnectée des réalités et prise sans concertation.
On devient fous ! Le périphérique est déjà saturé, et maintenant on va encore ralentir la circulation. C’est une aberration !
– Un automobiliste excédé
Une expérimentation à l’épreuve du temps
Face à ces critiques, la mairie temporise et rappelle qu’il s’agit pour l’instant d’une expérimentation. Des études d’impact seront menées dans les prochains mois pour évaluer les effets réels de cette limitation sur :
- La fluidité du trafic
- La pollution sonore et atmosphérique
- L’accidentologie
- Les reports modaux
Les résultats de ces études seront déterminants pour la pérennisation ou non de la mesure. Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos et cette décision fera date dans l’histoire de la gestion des mobilités en Île-de-France.
Un précédent pour d’autres métropoles ?
Au-delà du cas parisien, cette mesure est scrutée avec attention par de nombreuses autres métropoles françaises et européennes. Beaucoup y voient un test grandeur nature des politiques de décarbonation des transports et de promotion des mobilités douces en zone urbaine dense.
Si l’expérience s’avère concluante, nul doute qu’elle fera des émules et ouvrira la voie à une généralisation des limitations de vitesse en ville. Une petite révolution qui pourrait bien changer durablement notre façon de nous déplacer.