Un procès particulièrement sordide vient de s’achever dans le Var. Un père de 38 ans a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale, pour avoir violé de façon répétée sa fille adolescente et l’avoir livrée à d’autres hommes qui la violaient aussi. Ce verdict lourd est venu sanctionner des faits d’une gravité exceptionnelle.
Une emprise totale du père sur sa fille
Selon des sources proches du dossier, le père exerçait un contrôle absolu sur sa fille et lui imposait des relations sexuelles très fréquentes depuis l’âge de 13 ans. Mais l’horreur ne s’arrêtait pas là. Il conduisait aussi l’adolescente auprès d’autres hommes, souvent bien plus âgés, qu’il recrutait via des petites annonces en ligne.
Sur ces sites, il se présentait avec sa fille comme un couple de jeunes majeurs cherchant à assouvir un fantasme. La jeune fille, les yeux bandés, devait alors se soumettre aux désirs de ces inconnus, en présence de son père qui dirigeait, participait et filmait ces viols.
Le père se défend d’une relation “sentimentale”
Tout au long du procès, le père, tout en reconnaissant les faits, a soutenu avoir une relation sentimentale avec sa fille et n’avoir fait que céder à ses demandes. Une défense qui n’a pas convaincu l’avocate générale :
Il ne s’agit pas d’amour mais de pouvoir et de domination. Il n’aime pas (sa fille), il aime avoir tous les pouvoirs sur elle, qu’elle lui appartienne, qu’elle lui obéisse.
Estelle Bois, avocate générale
16 ans pour le seul autre violeur identifié
Le seul autre violeur identifié parmi tous ceux recrutés par le père, un sexagénaire père de six enfants, a quant à lui été condamné à 16 ans de réclusion criminelle. Il a affirmé avoir été piégé et n’avoir pas douté au début de l’histoire du fantasme de deux jeunes adultes.
Les enquêteurs ont pu le confondre grâce à la géolocalisation d’une des nombreuses photos et vidéos pornographiques de la jeune fille retrouvées sur les appareils du père. Des images qualifiées de “sordides” par les enquêteurs.
Un procès qui rappelle celui des viols de Mazan
Ce procès rappelle par certains aspects celui des viols de Mazan, un procès fleuve qui avait choqué la France entière. Dans cette affaire, Gisèle Pelicot, 71 ans, avait été violée à son insu, préalablement sédatée, pendant 10 ans par son mari et des inconnus recrutés sur internet.
Ces deux procès mettent en lumière l’horreur de l’emprise psychologique et de la domination exercées par certains prédateurs sexuels sur leurs proches. Ils soulignent aussi le rôle d’internet dans la perpétration et la facilitation de tels crimes. Des affaires sordides qui ébranlent notre société.