Vous arrive-t-il de vous sentir paralysé à l’idée de rater un examen ? De penser que votre avenir tout entier se joue sur une note ? Si ces pensées obsédantes vous sont familières, vous souffrez peut-être de péniaphobie. Cette phobie, qui touche un nombre croissant de jeunes, peut rapidement devenir invalidante au quotidien.
Qu’est-ce que la péniaphobie ?
La péniaphobie se définit comme la peur excessive et irrationnelle de devenir pauvre. Au sens large, elle englobe également la crainte de ne pas réussir sa vie, un sentiment particulièrement présent chez les jeunes générations. Les personnes atteintes ont souvent peur du jugement d’autrui et accordent une importance démesurée au regard des autres sur leur parcours.
Les symptômes chez les étudiants
En période d’examens, de nombreux étudiants péniaphobes ont l’impression de jouer leur vie. S’ils n’obtiennent pas les résultats escomptés, ils pensent décevoir leurs proches ou compromettre leur avenir. Cette angoisse peut se manifester par :
- Une impression de ne jamais en faire assez
- Des révisions compulsives menant à l’épuisement
- Une souffrance à l’idée d’aller en cours
- Des difficultés à apprendre et restituer les connaissances
Le problème, c’est cette course à la réussite qui conditionne tout. C’est comme si ne pas pouvoir être le premier remettait en cause leur vie entière.
Marie-Rose Moro, pédopsychiatre
Comment surmonter sa péniaphobie ?
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, rassurez-vous : il est possible de dompter votre péniaphobie. Voici quelques pistes pour vous aider :
- Relativisez vos choix : un échec ponctuel ne détermine pas votre réussite future. La plupart des décisions ne sont pas irréversibles.
- Définissez votre propre notion de réussite : elle ne doit pas forcément coïncider avec les attentes des autres. Qu’est-ce qui compte vraiment pour vous ?
- Apprenez à lâcher prise : des techniques de respiration et de pleine conscience peuvent vous y aider. Concentrez-vous sur le moment présent.
- Osez demander de l’aide : parlez de vos angoisses à vos proches, et n’hésitez pas à consulter un professionnel si elles deviennent trop envahissantes.
Et après les études ?
Malheureusement, la péniaphobie ne s’arrête pas forcément aux portes de la vie active. Elle peut ressurgir lors de choix professionnels, mais aussi personnels comme un déménagement ou un projet de famille. Là encore, il est primordial de savoir prendre du recul et écouter ses propres aspirations.
Vous l’aurez compris : la péniaphobie n’est pas une fatalité. En apprenant à relativiser l’impact de vos décisions et à vous faire confiance, vous parviendrez progressivement à transformer cette peur irrationnelle en une saine ambition. Un changement de perspective salutaire pour votre équilibre et votre épanouissement !
