Le monde feutré des enchères de mode est en ébullition. Une nouvelle venue bouscule les codes établis avec une approche audacieuse et inédite. Penelope’s, fondée par la passionnée Pénélope Blanckaert, se positionne comme la première maison entièrement consacrée aux « arts de la mode ». Retour sur le parcours atypique de cette entrepreneuse qui veut rendre les pièces vintage plus désirables et accessibles.
20 ans d’expérience, un constat
Pénélope Blanckaert n’est pas une novice. Pendant deux décennies, cette amoureuse de mode a collaboré avec les plus grands noms des enchères comme Artcurial, Millon, Piasa ou encore Christie’s. Un parcours au cours duquel un constat s’impose : les vêtements restent les parents pauvres des ventes.
Pour cette experte, le manque d’intérêt des maisons traditionnelles s’explique. Documenter chaque pièce avec des photos de défilés, des informations précises, demande un travail chronophage que les équipes n’ont pas le temps d’effectuer. Or ces détails font toute la différence pour attirer les acheteurs et faire grimper les prix.
Sublimer chaque vêtement
Avec Penelope’s, elle compte bien renverser la vapeur. Dans sa maison, chaque lot est méticuleusement étudié et mis en valeur. Dates, clichés de défilés, gros plans sur les détails… Rien n’est laissé au hasard pour raconter l’histoire de ces pièces d’exception et susciter l’émotion et l’envie.
« C’est grâce à ces détails que les lots se vendent mieux. Chez les commissaires-priseurs généralistes, les équipes n’ont pas le temps de documenter les vêtements avec autant de soin. C’est pourtant essentiel. »
Pénélope Blanckaert, fondatrice de Penelope’s
Attirer une nouvelle clientèle
Autre ambition : élargir le public des enchères mode. Si les pièces de haute couture attirent surtout une clientèle aisée et mature, Pénélope est persuadée que le vintage peut séduire un public plus jeune et branché. À condition de livrer des lots bien présentés et renseignés.
Pour sa première vente, l’entrepreneuse a misé sur deux marques stars : Prada et Miu Miu. Une vacation couronnée de succès qui a vu s’envoler plusieurs pièces emblématiques des années 90 et 2000. Parmi elles :
- Un manteau en nylon des débuts de Prada, adjugé 500€
- Une robe en soie imprimée de la collection Miu Miu PE 2000, partie pour 650€
- Une paire de sandales en satin ornées de pierres, envolée à 750€
Prochaine vente : place aux années 80
Après ce premier succès, Penelope’s prépare déjà sa prochaine vacation prévue en septembre. Au programme : un voyage dans les années 80 avec des pièces vintage signées Thierry Mugler, Claude Montana, Comme des Garçons ou encore Jean Paul Gaultier. De quoi ravir les amateurs de mode décalée !
Nul doute que le travail de fourmi réalisé par l’équipe de Penelope’s pour dénicher et sublimer ces trésors saura convaincre une nouvelle génération de se lancer dans l’aventure des enchères. Avec une approche différente, plus accessible et pédagogique. De quoi démocratiser ce marché longtemps réservé aux initiés et insuffler un vent de fraîcheur sur les arts de la mode.