Imaginez un pays où la corde se resserre autour du cou de plus en plus de citoyens, où chaque trimestre apporte son lot de records macabres. En 2025, l’Iran vit une escalade dramatique : le nombre d’exécutions a plus que doublé en trois mois, passant de 110 à 230 par rapport à l’an dernier, selon une organisation basée en Norvège. Une statistique qui glace le sang et soulève une question brûlante : jusqu’où ira cette vague de répression ?
Une Explosion des Exécutions en Chiffres
Les données parlent d’elles-mêmes. Depuis janvier, au moins **230 personnes** ont été exécutées, dont huit femmes, principalement pour des crimes comme le meurtre ou le trafic de drogue. En comparaison, le premier trimestre 2024 comptait « seulement » 110 cas. Cette hausse brutale n’est pas un simple hasard : elle s’inscrit dans une tendance lourde, marquée par une année 2024 déjà qualifiée d’ »escalade effroyable » avec 975 exécutions recensées.
D’après une source proche des défenseurs des droits humains, ce chiffre de 975 en 2024 serait même sous-estimé, car près de **90 % des exécutions** ne sont pas annoncées publiquement. Un voile opaque entoure ces actes, renforçant l’idée d’une justice utilisée comme arme de silence.
Un Contexte de Tensions Internationales
Pourquoi cette accélération maintenant ? Les observateurs pointent du doigt les tensions géopolitiques. Avec les menaces récentes d’un président américain de bombarder le pays si aucun accord nucléaire n’est trouvé, les autorités iraniennes pourraient saisir cette diversion pour intensifier leur mainmise. Comme le souligne un expert cité par une ONG :
« Les périodes de crises internationales sont souvent exploitées pour exécuter davantage de prisonniers, y compris des voix dissidentes. »
– Un responsable d’une organisation des droits humains
Ce n’est pas une nouveauté. Depuis la Révolution islamique de 1979, la peine de mort est un pilier du système judiciaire basé sur la charia. Mais en 2025, elle semble atteindre un nouveau sommet, profitant d’un monde distrait par d’autres conflits.
Les Femmes, Cibles Croissantes
Un aspect particulièrement troublant émerge : la hausse des exécutions de femmes. En 2024, 31 d’entre elles ont été pendues, soit **17 % de plus** qu’en 2023. Beaucoup sont condamnées pour avoir tué des partenaires violents, souvent dans des mariages forcés. Une jeune femme de 24 ans, exécutée fin mars à Ispahan pour le meurtre de son fiancé, incarne ce drame. Derrière ces chiffres, des histoires de désespoir et de survie brisée.
Les défenseurs des droits humains y voient une volonté d’instaurer la peur, surtout depuis la contestation populaire de 2022. Ces exécutions ne punissent pas seulement des crimes : elles envoient un message clair à celles qui osent défier l’ordre établi.
La Peine de Mort : Arme de Répression ?
L’Iran se distingue comme le deuxième pays au monde en nombre d’exécutions annuelles, juste derrière la Chine, selon une organisation internationale. Mais au-delà des chiffres, c’est l’intention qui choque. La peine capitale n’est pas qu’une sanction : elle est un outil pour **étouffer la dissidence**. Depuis les grandes manifestations de 2022, le régime semble redoubler d’efforts pour museler toute opposition.
- Meurtres et trafics de drogue : prétextes les plus fréquents.
- Prisonniers politiques : une cible discrète mais réelle.
- Femmes dissidentes : un symbole à abattre.
Pour beaucoup, cette stratégie vise à maintenir une société sous contrôle, où la peur l’emporte sur l’espoir. Mais à quel prix ?
Un Système Judiciaire Sous la Loupe
Le système iranien repose sur une interprétation stricte de la charia, où la peine de mort est vue comme une justice divine. Pourtant, les critiques abondent. Les procès sont souvent expéditifs, les aveux obtenus sous la contrainte, et les exécutions réalisées en secret. Un tableau sombre qui contraste avec les idéaux de justice universelle.
| Année | Exécutions | Femmes exécutées |
| 2023 | Environ 834 | 26 |
| 2024 | 975 | 31 |
| 2025 (Q1) | 230 | 8 |
Ces chiffres, bien que précis, ne racontent qu’une partie de l’histoire. Derrière chaque pendaison, il y a des familles détruites, des voix éteintes, et une société qui s davantage sur la justice iranienne et son impact.
Vers un Avenir Incertain
Alors que 2025 débute sous ces auspices tragiques, une question demeure : que réserve l’avenir ? Les défenseurs des droits humains craignent une aggravation. Les prochaines semaines pourraient voir une nouvelle vague d’exécutions, surtout si les tensions internationales persistent. Un scénario que beaucoup redoutent, mais que peu osent prédire avec certitude.
Face à cette réalité, les appels à l’action se multiplient. Des ONG internationales exhortent la communauté mondiale à ne pas détourner le regard. Mais dans un monde saturé de crises, l’Iran risque de rester une note de bas de page, jusqu’à ce que les chiffres deviennent trop lourds à ignorer.
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