C’est dans un contexte pour le moins tumultueux que s’est tenu ce week-end le 41e congrès du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Séville. Sans surprise, le Premier ministre Pedro Sánchez, seul candidat en lice, a été reconduit à la tête de la formation avec près de 90% des voix des délégués. Mais cette victoire sans opposition n’efface en rien les nombreux nuages qui s’amoncellent au-dessus de la tête du chef du gouvernement.
Une rentrée politique sous le signe des affaires
Alors que la rentrée politique s’annonçait déjà compliquée pour Pedro Sánchez, dont la coalition ne dispose que d’une majorité relative au Parlement, les dernières semaines ont vu les scandales se multiplier, éclaboussant plusieurs de ses proches. Sa propre épouse, Begoña Gómez, mais aussi son frère David Sánchez ou encore son ancien bras droit José Luis Ábalos font l’objet d’enquêtes judiciaires pour des soupçons de corruption ou de trafic d’influence.
Une accumulation d’affaires qui fragilise le chef de l’exécutif et nourrit les critiques de l’opposition, prompte à dénoncer un « gouvernement de la honte ». La droite, incarnée par le Parti populaire (PP) et les libéraux de Ciudadanos, appelle d’ores et déjà à la convocation d’élections anticipées.
Un congrès pour resserrer les rangs
C’est donc pour tenter d’éteindre l’incendie et de faire taire les voix discordantes au sein même du PSOE que Pedro Sánchez a convoqué ce congrès avec un an d’avance sur le calendrier prévu. Objectif : remobiliser ses troupes et afficher une image d’unité malgré la tempête.
Pari globalement réussi au vu du plébiscite obtenu par le Premier ministre et ses fidèles. La numéro deux du gouvernement, María Jesús Montero, a ainsi été confortée à la tête du parti, de même que Santos Cerdán au poste stratégique de secrétaire à l’organisation. Un bureau exécutif au verni neuf, mais à la loyauté éprouvée envers le chef.
Des questions en suspens
Malgré cette démonstration de force en interne, Pedro Sánchez n’en a pas pour autant fini avec ses ennuis. Empêtré dans une impopulaire réforme de la loi sur les retraites, confronté à une inflation galopante qui mine le pouvoir d’achat, le dirigeant socialiste joue gros dans les prochains mois.
Sans majorité absolue au Parlement, son gouvernement reste à la merci de ses alliés de circonstance, notamment les indépendantistes catalans et basques. Un équilibre fragile qui pourrait voler en éclats à tout moment. Les prochaines élections municipales et régionales, prévues en mai 2023, constitueront un test grandeur nature de la résilience de Pedro Sánchez et du PSOE.
L’opposition à l’affût
Car en face, la droite espagnole aiguise ses armes. Le PP, mené par Alberto Núñez Feijóo, espère bien profiter de l’affaiblissement du pouvoir en place pour reconquérir du terrain. Le parti conservateur mise notamment sur l’usure de Sánchez et sur l’accumulation des scandales pour faire vaciller l’édifice socialiste.
Quant à l’extrême-droite de Vox, en embuscade, elle ne manquera pas une occasion d’attiser la colère d’une partie de l’opinion publique échaudée par les affaires et la gestion gouvernementale. Pedro Sánchez, reconduit pour l’instant, n’est pas au bout de ses peines. L’étau se resserre inévitablement autour d’un Premier ministre plus fragilisé que jamais.
C’est donc pour tenter d’éteindre l’incendie et de faire taire les voix discordantes au sein même du PSOE que Pedro Sánchez a convoqué ce congrès avec un an d’avance sur le calendrier prévu. Objectif : remobiliser ses troupes et afficher une image d’unité malgré la tempête.
Pari globalement réussi au vu du plébiscite obtenu par le Premier ministre et ses fidèles. La numéro deux du gouvernement, María Jesús Montero, a ainsi été confortée à la tête du parti, de même que Santos Cerdán au poste stratégique de secrétaire à l’organisation. Un bureau exécutif au verni neuf, mais à la loyauté éprouvée envers le chef.
Des questions en suspens
Malgré cette démonstration de force en interne, Pedro Sánchez n’en a pas pour autant fini avec ses ennuis. Empêtré dans une impopulaire réforme de la loi sur les retraites, confronté à une inflation galopante qui mine le pouvoir d’achat, le dirigeant socialiste joue gros dans les prochains mois.
Sans majorité absolue au Parlement, son gouvernement reste à la merci de ses alliés de circonstance, notamment les indépendantistes catalans et basques. Un équilibre fragile qui pourrait voler en éclats à tout moment. Les prochaines élections municipales et régionales, prévues en mai 2023, constitueront un test grandeur nature de la résilience de Pedro Sánchez et du PSOE.
L’opposition à l’affût
Car en face, la droite espagnole aiguise ses armes. Le PP, mené par Alberto Núñez Feijóo, espère bien profiter de l’affaiblissement du pouvoir en place pour reconquérir du terrain. Le parti conservateur mise notamment sur l’usure de Sánchez et sur l’accumulation des scandales pour faire vaciller l’édifice socialiste.
Quant à l’extrême-droite de Vox, en embuscade, elle ne manquera pas une occasion d’attiser la colère d’une partie de l’opinion publique échaudée par les affaires et la gestion gouvernementale. Pedro Sánchez, reconduit pour l’instant, n’est pas au bout de ses peines. L’étau se resserre inévitablement autour d’un Premier ministre plus fragilisé que jamais.