Actualités

Paul Watson : le défenseur des baleines nie être un écoterroriste

Depuis sa libération, Paul Watson a choisi Marseille pour poursuivre son combat écologique. Le fondateur de Sea Shepherd nie être un écoterroriste et compte bien continuer à protéger les baleines, notamment face au Japon. Son prochain objectif : la conférence des Nations Unies sur les océans à Nice en juin.

Tout juste libéré après 5 mois de détention, Paul Watson, le célèbre défenseur des baleines et fondateur de Sea Shepherd, a choisi de s’installer à Marseille. Lors de sa première prise de parole publique depuis sa libération, il a tenu à réaffirmer son engagement pour la cause animale et environnementale, tout en niant fermement l’accusation d’être un « écoterroriste ».

Marseille, terre d’accueil pour un militant écologiste

C’est donc à Marseille, où vivent sa femme et son fils, que Paul Watson a décidé de poser ses valises. Un choix loin d’être anodin pour celui qui a fait de la défense des océans son cheval de bataille depuis des décennies. La cité phocéenne, avec son patrimoine maritime et sa position stratégique en Méditerranée, semble être le lieu idéal pour poursuivre son combat.

Lors d’une conférence de presse organisée à la mairie en présence de plusieurs élus dont le maire Benoît Payan, l’activiste canadien a exprimé sa gratitude envers la ville et ses habitants :

J’aimerais remercier le maire et la ville de Marseille, et tous les Marseillais pour le soutien incroyable que j’ai eu quand j’étais en prison.

Il a également salué les initiatives éducatives de la ville en matière d’écologie, auxquelles il espère pouvoir contribuer à l’avenir.

La prison comme « opportunité » de sensibilisation

Loin de regretter son séjour derrière les barreaux, Paul Watson y voit une occasion de braquer les projecteurs sur ce qu’il considère comme les « crimes » du Japon envers les cétacés :

Je suis bien sûr très heureux d’être sorti de prison, mais être en prison était une opportunité de focaliser l’attention internationale sur les crimes du Japon, le fait qu’ils tuent des baleines dans le sanctuaire international.

Selon des proches du dossier, cette détention résulterait justement des pressions exercées par le Japon, qui accuse l’activiste de mettre en danger les équipages de ses navires baleiniers. Des accusations que Paul Watson balaie d’un revers de main :

Moi, je ne suis pas un écoterroriste. Je n’ai jamais travaillé pour Monsanto.

Interpol et la conférence de l’ONU dans le viseur

Déterminé à poursuivre son action malgré le mandat d’arrêt émis par le Japon, le septuagénaire canadien entend bien s’attaquer au système qui permet de telles situations :

Nous allons affronter Interpol sur le plan politique et juridique, et pas seulement pour moi mais aussi pour les centaines de personnes, activistes ou lanceuses d’alertes, victimes du détournement de la notice rouge d’Interpol à des fins politiques et qui sont traquées par des gouvernements.

Son prochain grand rendez-vous sera la conférence des Nations Unies sur les océans qui se tiendra à Nice en juin prochain. L’occasion pour Sea Shepherd de faire entendre sa voix et de mobiliser l’opinion internationale en faveur de la protection des baleines et de la lutte contre la pêche illégale.

Les prochaines cibles de Sea Shepherd

Outre le Japon, qui reste dans le collimateur de l’ONG, Paul Watson a d’ores et déjà annoncé les prochaines cibles de Sea Shepherd :

  • Le massacre des dauphins globicéphales aux Îles Féroé
  • La chasse à la baleine pratiquée par l’Islande
  • Le retour du Japon dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique

Autant de combats que le fondateur de Sea Shepherd compte bien mener depuis sa nouvelle base marseillaise, avec le soutien des autorités locales et d’une population sensible aux enjeux environnementaux. Car pour Paul Watson, la lutte pour la préservation des océans et de leur biodiversité est loin d’être terminée.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.