Le célèbre défenseur des baleines Paul Watson a fait une déclaration fracassante lors d’une conférence de presse à Paris ce samedi. Fraîchement libéré après 5 mois de détention au Groenland, le fondateur de Sea Shepherd a promis de « mettre un terme à la chasse baleinière dans le monde, d’une manière ou d’une autre ». Une annonce qui résonne comme un cri de ralliement pour tous les défenseurs des océans.
Sea Shepherd sur tous les fronts
Malgré son âge avancé (74 ans), Paul Watson n’a rien perdu de sa combativité. Il a affirmé que Sea Shepherd continuerait ses missions, en s’opposant notamment à la chasse baleinière pratiquée par l’Islande. L’association se tient également prête à intervenir si le Japon tente de retourner chasser dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique. Une zone supposée protégée mais régulièrement braconnée.
Nous allons mettre un terme à la chasse baleinière dans le monde, d’une manière ou d’une autre. Il faut qu’on apprenne à vivre en harmonie avec toutes les espèces qui partagent le monde avec nous.
Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd
Un soutien international
L’arrestation de Paul Watson avait suscité un vaste élan de solidarité, notamment en France où vit sa famille. Durant sa détention, il a reçu plus de 4000 lettres de soutien, dont une majorité venait de l’hexagone. Étonnamment, il a même reçu davantage de courriers de citoyens japonais que d’Australiens, signe que la cause de Sea Shepherd dépasse les frontières.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a souligné que l’association n’avait « rien contre le peuple japonais ». Elle a rappelé que moins de 2% des Japonais consomment de la viande de baleine. Sea Shepherd demande simplement au Japon de respecter les lois internationales et de ne pas chasser dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique, ce qui est illégal.
La France, future « locomotive » de la protection des océans ?
Alors que plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour célébrer la libération de Paul Watson malgré la pluie, ce dernier s’est félicité de voir que « l’océan est important pour tant de gens en France ». Il a souligné l' »héritage maritime incroyable » de notre pays, 2ème surface maritime mondiale.
Pour Lamya Essemlali, cela confère à la France « une responsabilité énorme en matière de protection de l’océan ». Elle appelle notre pays à devenir « la locomotive dans la protection des océans ». Un défi de taille alors que seulement 1% des eaux françaises sont réellement protégées aujourd’hui.
Les prochaines missions de Sea Shepherd
Malgré la fatigue de ces longs mois de détention, Paul Watson a hâte de reprendre la mer. Sea Shepherd dispose d’un navire aux Bermudes qui se rendra en Islande dès juin prochain pour s’opposer à la chasse baleinière. Un autre bateau est prêt en Australie pour retourner dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique si le Japon y faisait une incursion.
La lutte s’annonce difficile mais l’abnégation de Sea Shepherd et le charisme de Paul Watson sont de sérieux atouts. Après 40 ans de combat, l’organisation n’a rien perdu de sa détermination. Avec le soutien grandissant du public et, espérons-le, un vrai engagement des États, l’utopie d’une fin définitive de la chasse baleinière pourrait bien devenir réalité.
On ne proteste pas contre la chasse baleinière du Japon. On demande simplement à ce que ce pays respecte la loi internationale.
Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd