Et si l’avenir de l’agriculture européenne se jouait à Paris, lors d’une rencontre inattendue entre deux nations aux ambitions complémentaires ? En ce printemps 2025, un haut responsable ukrainien a traversé l’Europe pour tendre la main à la France, plaidant pour une alliance stratégique dans un secteur vital : l’agriculture. Face à l’expiration imminente d’un accord commercial crucial avec l’UE, cette visite soulève une question brûlante : la coopération entre ces deux pays pourrait-elle redessiner la carte alimentaire du continent ?
Un Partenariat pour l’Avenir Agricole
À l’heure où les incertitudes économiques et géopolitiques s’accumulent, l’Ukraine ne baisse pas les bras. Lors de cette rencontre à Paris, l’idée d’un partenariat agricole avec la France a été mise sur la table, portée par un message clair : il est temps de dépasser les rivalités pour bâtir une complémentarité. Mais pourquoi cette urgence ? Tout simplement parce que le 6 juin 2025 marque la fin d’un règlement européen qui, depuis 2022, facilite les échanges de produits agricoles ukrainiens sans droits de douane.
D’après une source proche des discussions, ce dispositif, baptisé « ATM », a été une bouffée d’oxygène pour Kiev après le début du conflit avec la Russie. Pourtant, son renouvellement reste flou, laissant les agriculteurs ukrainiens dans une impasse. Sans visibilité, impossible de planifier semis, récoltes ou investissements.
Une échéance sous tension
Imaginez un agriculteur ukrainien scrutant l’horizon, incapable de savoir si ses céréales trouveront un marché en Europe dans quelques mois. Cette incertitude, palpable, a poussé ce responsable à multiplier les déplacements, de Bruxelles à Paris, pour alerter sur l’urgence. « Que fait-on après le 6 juin ? », aurait-il lancé lors d’un échange avec des journalistes, soulignant l’absence d’un nouveau projet d’accord à ce jour.
Le timing est critique. Avec l’arrivée d’un nouveau commissaire européen à l’agriculture, perçu comme plus ouvert à la libéralisation des échanges, l’Ukraine mise sur une fenêtre d’opportunité. Mais cette ambition ne se limite pas à une simple reconduction : elle vise à poser les bases d’une coopération durable.
L’Ukraine n’est pas un concurrent pour l’Europe, mais un partenaire capable de renforcer notre souveraineté alimentaire.
– D’après une source ukrainienne présente à Paris
Rassurer les agriculteurs français
Face aux réticences hexagonales, ce responsable n’a pas esquivé le sujet sensible des importations ukrainiennes, souvent accusées de déséquilibrer le marché européen. Lors de ses entretiens avec des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, il a tenu à déconstruire certains préjugés. Non, l’Ukraine ne cherche pas à inonder la France de produits bon marché. L’objectif ? Une alliance où chacun trouve sa place.
Pour illustrer son propos, il a évoqué une complémentarité possible : là où la France excelle dans les savoir-faire techniques et agronomiques, l’Ukraine offre des terres fertiles et une capacité de production massive. Une équation gagnant-gagnant, à condition de dissiper les craintes.
- Mythes à déboulonner : L’idée que l’Ukraine menace les agriculteurs français.
- Réalité proposée : Une coopération pour conquérir des marchés perdus, comme en Afrique du Nord.
- Engagement : Trouver des compromis sur les produits sensibles.
Une complémentarité à construire
Et si, au lieu de voir l’Ukraine comme une rivale, la France y voyait une alliée stratégique ? Ce responsable a insisté sur une vision commune : renforcer l’indépendance alimentaire de l’Europe dans un monde en pleine turbulence. Il a notamment pointé du doigt la perte de parts de marché au profit de la Russie et de la Biélorussie, un défi que les deux pays pourraient relever ensemble.
Concrètement, cela pourrait passer par des projets de coproduction. L’Ukraine, riche en terres agricoles mais confrontée à des sols pollués par des années de conflit, appelle la France à investir dans des technologies de dépollution et des techniques modernes. En retour, elle promet un accès privilégié à ses ressources.
Des compromis pour avancer
Les discussions ne sont pas sans obstacles. Certains produits, comme le blé ou la volaille, cristallisent les inquiétudes des agriculteurs français, qui y voient une concurrence déloyale. Mais le ton ukrainien se veut conciliant : « Asseyons-nous autour de la table », aurait-il déclaré, prêt à négocier des plafonds ou des ajustements pour apaiser les tensions.
Produit | Enjeu | Solution proposée |
Céréales | Surproduction ukrainienne | Plafonnement des volumes |
Volailles | Prix compétitifs | Quotas négociés |
Cette approche pragmatique pourrait séduire les décideurs français, à condition que les garanties suivent. Car au-delà des chiffres, c’est une vision d’avenir qui se dessine : une Europe agricole plus forte, unie face aux défis mondiaux.
Un horizon commun
En filigrane de cette visite, une ambition plus large émerge : faire de l’agriculture un levier de résilience pour l’Europe. Alors que les crises climatiques et politiques secouent le globe, l’idée d’une souveraineté alimentaire partagée gagne du terrain. L’Ukraine, avec ses vastes plaines et son potentiel inexploité, pourrait devenir un maillon essentiel de cette chaîne.
Mais pour que ce rêve prenne forme, il faudra plus que des mots. Investissements, échanges de compétences, compromis : les prochaines semaines seront décisives. À Paris comme à Bruxelles, les regards sont désormais tournés vers cet improbable duo franco-ukrainien.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Une alliance agricole entre la France et l’Ukraine pourrait-elle changer la donne en Europe ?