Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 ont été attribués aux Alpes françaises le 24 juillet dernier, le compte à rebours est lancé pour mettre en place le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP). Un défi de taille que le gouvernement français doit relever d’ici le 24 décembre, date butoir fixée par le Comité International Olympique (CIO).
Le CIO presse le gouvernement de s’inspirer de Paris 2024
Dans une lettre adressée au Premier ministre la semaine dernière, le CIO a gentiment mis la pression, estimant que la France n’avait « pas assez mis à profit les mois écoulés ». L’instance olympique invite clairement le gouvernement à s’inspirer du modèle de Paris 2024 qui « a parfaitement rempli ses objectifs » pour la mise en place du COJOP 2030.
David Lappartient, président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), confirme que la répartition des voix au conseil d’administration a été validée : 50% pour le mouvement olympique (CNOSF et CPSF) et 50% pour les autorités publiques (État et les 2 régions concernées). Les statuts doivent maintenant être approuvés par le CIO.
Un budget de 3,3 milliards d’euros
Côté finances, un budget prévisionnel de l’ordre de 2,3 milliards d’euros est annoncé pour le comité d’organisation, auquel il faut ajouter près d’1 milliard pour la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO), soit un total de 3,3 milliards pour l’ensemble des Jeux. Un montant conséquent mais qui reste inférieur aux Jeux d’été comme le souligne David Lappartient.
Qui pour présider le COJOP 2030 ?
La question de la présidence du comité d’organisation est sur toutes les lèvres. Si le mouvement olympique considère que le biathlète Martin Fourcade a « les qualités » pour ce poste, d’autres noms circulent comme celui de l’ancien champion olympique de ski Vincent Jay. Un ticket Fourcade-Barnier, sur le modèle de 1992 à Albertville, a même été évoqué, une option peu au goût du quintuple médaillé olympique selon des sources proches.
On a besoin des deux. Vincent a fait un travail extraordinaire sur le dossier de candidature, c’est un homme de qualité, un champion olympique qui a toute sa place dans le projet.
David Lappartient, président du CNOSF
Alors que le début de la saison de ski bat son plein dans les Alpes, les acteurs du sport et des territoires sont dans les starting-blocks pour préparer cette échéance olympique. Les prochains jours seront décisifs pour connaître le nom du président du COJOP 2030 et lancer la machine à rêves pour ces troisièmes Jeux Olympiques d’hiver en France après Chamonix 1924 et Albertville 1992.