ActualitésInternational

Papouasie-Nouvelle-Guinée : le terrible bilan d’une catastrophe naturelle

Le bilan humain du glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée reste incertain. Les survivants sont menacés par un risque d'épidémie, l'aide humanitaire peine à arriver. Une catastrophe naturelle aux conséquences dévastatrices. #PapouasieNouvelleGuinée #CatastropheNaturelle #AideHumanitaire

C’est une catastrophe naturelle aux conséquences dévastattrices qui a frappé la Papouasie-Nouvelle-Guinée il y a maintenant six jours. Un glissement de terrain meurtrier a en effet enseveli un village entier de la province d’Enga, dans le centre du pays, faisant de nombreuses victimes. Si le bilan humain exact reste encore incertain à ce jour, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante des survivants.

Un risque sanitaire majeur pour les rescapés

Selon l’OIM, les habitants des deux quartiers touchés, Yambeli et Lapak, sont confrontés à un risque important d’épidémie. En cause : la contamination des sources d’eau par les débris charriés par la coulée de boue. « Les ruisseaux qui s’écoulent au milieu des débris sont contaminés et présentent un risque important d’épidémie », alerte l’organisation, mettant notamment en garde contre le paludisme.

Face à cette situation critique, l’acheminement d’eau potable, de comprimés de purification et de denrées alimentaires est une priorité absolue. Mais les secours peinent à arriver sur place, entravés par le manque d’informations précises sur les zones et populations affectées.

Un bilan humain qui reste à préciser

Si les autorités locales avaient initialement annoncé que quelque 2000 personnes avaient péri dans la catastrophe, des experts estiment que le bilan pourrait en réalité être moins lourd. L’imagerie satellite et des responsables locaux évoquent des chiffres bien inférieurs, de l’ordre de plusieurs centaines de victimes.

Les secours commencent à rassembler des informations sur les personnes présentes et le nombre de personnes touchées.

– Sandis Tsaka, administrateur de la province d’Enga

Selon l’administrateur de la province d’Enga, Sandis Tsaka, les rescapés traumatisés n’ont pas été en mesure de fournir des informations fiables sur leurs proches disparus. Un premier état des lieux plus précis est attendu dans les prochains jours.

Les défis de l’aide humanitaire

Sur le terrain, les survivants tentent tant bien que mal de retrouver les corps des victimes ensevelies. Une tâche rendue particulièrement difficile et pénible par l’ampleur des dégâts et l’odeur des cadavres en décomposition. Entre six et onze corps auraient été extraits des décombres à ce stade.

Pour les organisations humanitaires, l’enjeu est maintenant de pouvoir acheminer au plus vite une aide d’urgence aux rescapés. Eau, nourriture, soins, abris : les besoins sont immenses pour ces populations durement touchées qui ont tout perdu. Un défi logistique et humain de taille, alors que de nombreuses zones restent difficilement accessibles.

Cette tragédie est un nouveau coup dur pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays parmi les plus pauvres du monde, régulièrement frappé par des catastrophes naturelles. Les prochains jours seront décisifs pour venir en aide aux survivants et éviter une crise humanitaire de grande ampleur.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.