Dans les rues animées de Buenos Aires, un jeune garçon nommé Jorge Mario Bergoglio courait après un ballon avec une joie débordante. Qui aurait cru que cet enfant deviendrait un jour le pape François, chef spirituel de millions de fidèles, tout en restant un fervent supporter de football ? Cette passion pour le ballon rond, ancrée dans son cœur dès l’enfance, a accompagné cet homme hors du commun tout au long de sa vie. Découvrons comment le sport, et plus précisément le club de San Lorenzo, a façonné une facette méconnue du souverain pontife.
Une Vie Marquée par la Ferveur du Football
Le football n’était pas qu’un simple passe-temps pour Jorge Bergoglio. C’était une véritable religion parallèle, une source de joie et de connexion avec ses racines argentines. Né en 1936 dans un quartier modeste de Buenos Aires, il a grandi dans une époque où le ballon rond unissait les communautés, transcendant les barrières sociales. Sa fidélité au club de San Lorenzo de Almagro, dont il est resté membre jusqu’à sa mort en avril 2025, illustre cet attachement indéfectible.
Les Premiers Pas à l’El Gasometro
Dans les années 1940, le jeune Jorge découvre le stade surnommé El Gasometro, l’antre légendaire de San Lorenzo. Accompagné de sa famille, il assiste à des matchs qui marquent son imagination. Comme il le confiait il y a quelques années :
« Je me souviens très bien et avec plaisir quand, enfant, ma famille y est allée. La joie sur le visage, l’adrénaline dans le sang. »
Ces souvenirs d’enfance, empreints de ferveur et d’émotion, ont forgé un lien indissoluble avec le club. Le championnat de 1946, remporté par San Lorenzo, reste un moment gravé dans sa mémoire, symbole d’une époque où le football était synonyme de bonheur simple.
San Lorenzo : Plus qu’un Club, une Identité
Pourquoi San Lorenzo ? Ce club, fondé en 1908 par un prêtre catholique, incarne des valeurs de solidarité et d’humilité qui résonnent avec la philosophie de Jorge Bergoglio. Situé dans les quartiers populaires de Buenos Aires, San Lorenzo est le club du peuple, celui des travailleurs et des familles modestes. Pour le futur pape, supporter ce club, c’était défendre une certaine idée de la communauté.
Un symbole fort : La carte de membre de San Lorenzo, portant le matricule 88235N-0, ne quittait jamais Jorge Bergoglio. Même devenu pape, il la conservait précieusement, signe de son attachement à ses racines.
Ce lien avec San Lorenzo ne s’est jamais estompé. Même à Rome, il suivait les résultats du club, recevant parfois des maillots ou des écharpes envoyés par des supporters. Cette fidélité illustre une constance rare chez une figure de son envergure.
Le Football comme Pont entre les Peuples
Devenu pape en 2013, François n’a pas renoncé à son amour pour le football. Au contraire, il l’a utilisé comme un outil de dialogue et d’unité. En août 2013, il reçoit au Vatican deux légendes du ballon rond, Gianluigi Buffon et Lionel Messi, dans un moment symbolique. À cette occasion, il déclare avec humour :
« Messi, ce n’est pas Dieu… mais c’est un grand joueur ! »
Ce trait d’esprit révèle sa capacité à mêler légèreté et profondeur. Pour lui, le football n’est pas seulement un sport, mais un langage universel capable de rassembler les cultures et les générations. Ses rencontres avec des footballeurs ou des dirigeants de clubs montrent son désir de promouvoir des valeurs comme le respect et la fraternité à travers le sport.
Une Passion en Harmonie avec sa Foi
Comment concilier une passion pour le football avec une vie dédiée à la spiritualité ? Pour François, il n’y avait pas de contradiction. Il voyait dans le sport une école de vie, où l’on apprend l’effort, la discipline et le travail d’équipe. Dans ses homélies, il utilisait souvent des métaphores sportives pour parler de persévérance ou de solidarité.
Son amour pour San Lorenzo, loin d’être une distraction, reflétait ses convictions profondes. Comme il le soulignait, le football, lorsqu’il est pratiqué avec fair-play, peut être une source d’inspiration pour bâtir un monde plus juste.
- Le football comme miroir de la société : Un espace où se mêlent passion, rivalité et unité.
- Une leçon d’humilité : Même un pape reste un supporter, fidèle à son club de cœur.
- Un vecteur de valeurs : Fair-play, respect et esprit d’équipe au service d’un message universel.
Buenos Aires : Les Racines d’une Passion
Pour comprendre l’attachement de François au football, il faut remonter à ses années à Buenos Aires. Archevêque de la capitale argentine avant de devenir pape, il était connu pour sa proximité avec les habitants des quartiers populaires. Ces derniers, souvent supporters de San Lorenzo ou d’autres clubs locaux, voyaient en lui un homme accessible, presque un voisin.
Son ancienne maison, dans le quartier de Flores, était un lieu où il accueillait tous ceux qui frappaient à sa porte. Comme le racontent ses proches :
« Sa porte était toujours ouverte, comme un stade avant un grand match. »
Cette ouverture d’esprit, héritée de ses années argentines, a marqué son pontificat. Le football, avec sa capacité à rassembler les foules, était pour lui un reflet de cette communion.
Un Héritage qui Dépasse les Stades
La disparition de François, survenue le 21 avril 2025, a laissé un vide immense, mais son amour pour le football reste un témoignage de son humanité. À Rome, Buenos Aires ou ailleurs, les hommages affluent, mêlant prières et souvenirs sportifs. Les supporters de San Lorenzo, en particulier, pleurent un des leurs, celui qui n’a jamais renié ses couleurs.
Moments Clés | Impact |
---|---|
Championnat 1946 de San Lorenzo | Un souvenir d’enfance qui forge sa passion. |
Rencontre avec Messi et Buffon (2013) | Le football comme outil de dialogue universel. |
Carte de membre de San Lorenzo | Un symbole de fidélité à ses racines. |
Cet héritage ne se limite pas aux terrains de football. Il rappelle que même les figures les plus éminentes restent humaines, portées par des passions simples. François, avec son sourire malicieux et son écharpe de San Lorenzo, nous invite à célébrer la vie dans toute sa diversité.
Le Football Argentin : Un Écho de son Âme
Le football argentin, avec ses stades bouillants et ses supporters passionnés, est bien plus qu’un sport : c’est une culture. Pour François, il incarnait l’âme de son pays, faite de ferveur, de résilience et de joie. En soutenant San Lorenzo, il rendait hommage à cette identité, tout en la partageant avec le monde.
Ses prises de parole sur le sport, toujours empreintes de sagesse, montraient qu’il voyait dans chaque match une métaphore de la vie. Gagner, perdre, se relever : autant de leçons qu’il appliquait à sa mission spirituelle.
Un Message pour les Générations Futures
Au-delà de son rôle de pape, François était un homme qui vivait ses passions sans complexe. Son amour pour le football nous rappelle l’importance de rester connecté à ce qui nous fait vibrer. Dans un monde souvent divisé, il nous a montré que le sport peut être un pont, une source d’unité et de joie.
Un appel à l’action : Et vous, quelle passion vous relie à vos racines ? Partagez votre histoire et laissez le football, ou tout autre amour, vous inspirer !
En repensant à Jorge Bergoglio, courant après un ballon dans les rues de Buenos Aires, on ne peut s’empêcher de sourire. Ce garçon, devenu pape, n’a jamais oublié d’où il venait. Son histoire, tissée de foi et de football, continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde.