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Pantone 2026 : Un Blanc Cassé Qui Met le Feu aux Poudres

Pantone dévoile « Cloud Dancer », un blanc cassé doux comme couleur de l’année 2026. Première fois en 26 ans qu’une nuance de blanc est choisie… et c’est immédiatement l’hystérie : certains y voient un hommage au nationalisme blanc. Jusqu’où ira la police de la pensée ?

Imaginez la scène : chaque année, le monde de la mode, du design et de la décoration retient son souffle en attendant l’annonce de la fameuse couleur Pantone. C’est un peu le Nouvel An des créatifs. Et cette fois, le 4 décembre 2025, l’entreprise américaine dévoile « Cloud Dancer », un blanc cassé très doux, presque crème, sous la référence 11-4201. Un choix paisible, aérien… qui va déclencher une véritable tempête.

Quand un nuancier devient un acte politique

Pour la première fois depuis la création de cette tradition en 1999, Pantone ose sélectionner une nuance de blanc. Pas un blanc pur, attention, mais un blanc cassé, légèrement teinté de chaleur. Dans n’importe quel autre contexte, on aurait salué la délicatesse, la légèreté, l’élégance intemporelle. Mais en 2025, visiblement, même une couleur ne peut plus être neutre.

Dès les premières heures, les réseaux sociaux s’enflamment. Des milliers de messages accusent Pantone de « faire le jeu du nationalisme blanc ». Le blanc, couleur de la pureté ? Symbole de suprémacisme ? Certains vont jusqu’à parler d’un « dog whistle » délibéré, ces signaux discrets destinés à une frange extrémiste de la population. On croit rêver.

La neutralité n’existe plus, même en 11-4201

Le plus stupéfiant, c’est la rapidité avec laquelle des médias pourtant sérieux relaient l’indignation. Une grande journaliste américaine écrit sans rire que « le blanc est la quintessence de la neutralité… mais dans une année où le nationalisme blanc fait partie des sujets dominants, ce choix suscite l’étonnement ». Un quotidien britannique, lui, titre sur le jeu de mots « Pantonedeaf », mélange de Pantone et de l’expression « tone deaf » – à côté de la plaque.

« Choisir une nuance de blanc en 2026, c’est forcément un message politique. »

Un influenceur suivi par 2 millions de personnes

On passe ainsi d’une simple annonce marketing à un procès en sorcellerie moderne. Le blanc cassé devient suspect. Le doux « Cloud Dancer » se retrouve affublé d’une étiquette que personne, chez Pantone, n’avait probablement envisagée.

L’histoire oubliée des couleurs de l’année

Petit retour en arrière. Depuis 2000, Pantone a couronné des teintes aussi variées que le bleu cerulean (symbole de sérénité après le 11-Septembre), le rose quartz et serenity (2016, année de l’égalité des genres selon l’entreprise), ou encore le « Very Peri », violet hybride célébrant la créativité post-Covid. Chaque choix est accompagné d’un storytelling millimétré.

Cette année, l’explication officielle est pourtant limpide : « Cloud Dancer » incarne la recherche de calme, de douceur, de respiration dans un monde saturé de couleurs vives et d’écrans. Un retour à l’essentiel, à la toile vierge. Rien de politique, a priori.

Mais voilà : en 2025, la toile vierge est devenue suspecte. Le vide fait peur. Le silence est interprété comme un cri.

Le mécanisme bien rodé de l’indignation sélective

Ce qui frappe dans cette affaire, c’est le deux poids deux mesures. Quand Pantone choisissait des couleurs arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBTQ+, c’était célébré comme un acte engagé. Quand une marque lançait un violet en hommage à la lutte féministe, personne ne criait au séparatisme rose.

Mais dès qu’une teinte peut, même de très loin, être associée à la majorité blanche occidentale… c’est l’hallali. Le blanc, couleur universelle de la paix, du deuil en Asie, du mariage en Occident, du linceul en bien des cultures, se retrouve réduit à un seul sens : celui que lui prête une frange militante américaine.

On assiste là à un phénomène classique : la surinterprétation idéologique d’un objet anodin. Un peu comme ces étudiants qui, en 2015, accusaient l’université de Yale de racisme parce qu’une responsable avait défendu la liberté de porter des costumes d’Halloween jugés « cultural appropriation ».

Et si on parlait des vraies priorités ?

Pendant que certains s’offusquent d’un nuancier, des sujets autrement plus graves passent à la trappe. L’inflation qui ronge le pouvoir d’achat, les tensions géopolitiques, les défis climatiques… tout cela semble soudain secondaire face à la menace existentielle que représente un blanc cassé.

On atteint des sommets d’absurde quand des pétitions demandent à Pantone de retirer sa couleur et d’en choisir une autre, « plus inclusive ». Comme si une entreprise privée avait l’obligation morale de plaire à tout le monde. Comme si la démocratie des couleurs existait.

Petit florilège des réactions les plus extravagantes :

  • « Pantone légitime le white supremacy avec cette couleur »
  • « Le blanc, c’est la couleur de l’effacement des minorités »
  • « Ils auraient dû choisir un marron chaud pour représenter la diversité »
  • « Cloud Dancer ? Plutôt Cloud Racist ! »

Pantone va-t-il plier ?

À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’entreprise reste silencieuse. On imagine les réunions de crise en interne. Doit-on présenter des excuses ? Expliquer que non, vraiment, ce n’était pas voulu ? Ou tenir bon et assumer qu’une couleur peut encore être juste… une couleur ?

Dans les années passées, d’autres marques ont cédé. On se souvient de la marque de crayons qui avait renommé son crayon « chair » en « pêche » pour ne froisser personne. Ou de cette université qui avait retiré un tableau représentant des étudiants blancs parce que « trop homogène ».

Résister serait un acte courageux. Un signal envoyé à tous ceux qui en ont assez de voir la moindre décision interprétée à travers le prisme exclusif de l’idéologie woke.

Vers une dictature du sens unique ?

Cette polémique autour de Cloud Dancer révèle quelque chose de plus profond : l’incapacité croissante d’une partie de la société à accepter la neutralité. Tout doit signifier. Tout doit prendre position. Le blanc ne peut plus être blanc : il doit être politique, militant, engagé ou coupable.

On en arrive à un point où même les objets les plus anodins deviennent des champs de bataille idéologiques. Un pot de peinture, un drap, un voile de mariée… tout est potentiellement suspect.

Et pendant ce temps, les vrais problèmes – ceux qui touchent tout le monde, quelle que soit sa couleur de peau – continuent de s’accumuler sans que personne n’ait le temps de s’en offusquer.

Conclusion : le ridicule ne tue plus, il gouverne

L’histoire du Cloud Dancer restera probablement comme l’un des moments les plus caricaturaux de cette décennie. Une entreprise choisit une couleur douce et apaisante, et se retrouve accusée de racisme systémique. On croit lire une parodie, mais non : c’est la réalité de 2025.

Peut-être qu’un jour, on regardera cette polémique avec le même sourire attendri que celui qu’on adresse aujourd’hui aux ligues de vertu victoriennes qui voulaient interdire les chevilles dénudées.

En attendant, Pantone nous aura au moins appris une chose : même le blanc cassé n’est plus une zone de paix. Dans ce monde-là, il n’y a plus de couleur refuge.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Le blanc vous offense-t-il ? Ou commencez-vous, comme beaucoup, à être fatigués de ces indignations à répétition ?

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