Terreur dans les airs. Les 125 passagers d’un vol Korean Air reliant la Corée du Sud à Taïwan ont vécu des minutes d’angoisse lorsque leur Boeing 737 Max a soudainement chuté de plus de 8000 mètres d’altitude. Un problème de pressurisation serait en cause, déclenchant la panique à bord. Plusieurs blessés sont à déplorer.
Une descente d’urgence vertigineuse
Cinquante minutes après le décollage de l’aéroport d’Incheon, les pilotes du Boeing 737 Max de Korean Air ont dû initier une descente d’urgence suite à une dépressurisation soudaine de la cabine. En seulement 15 minutes, l’avion a perdu plus de 26 000 pieds d’altitude, soit environ 8200 mètres.
Les masques à oxygène se sont automatiquement déployés alors que l’appareil effectuait un plongeon vertigineux. Une situation de crise qui a déclenché une vague de panique chez les passagers, dont de nombreux enfants.
Les enfants pleuraient, certains passagers avaient l’impression que l’avion allait s’écraser. C’était la panique totale.
Un passager témoin de la scène
Grâce au sang-froid des pilotes, l’avion a pu faire demi-tour et se poser sans encombre à Incheon, son aéroport de départ. Mais le bilan fait état de 17 personnes prises en charge pour des problèmes liés au changement brutal de pression, dont de l’hyperventilation et des douleurs aux oreilles.
Le spectre des accidents passés
Cet incident rappelle les déboires rencontrés par le Boeing 737 Max ces dernières années. Après deux crashs meurtriers en 2018 et 2019 ayant fait 346 victimes, l’appareil avait été cloué au sol pendant de longs mois dans le monde entier.
Si les causes semblent cette fois différentes des défauts de conception à l’origine des précédentes tragédies, la réputation déjà écornée du best-seller de Boeing risque d’en prendre un nouveau coup. Korean Air a d’ailleurs immédiatement remplacé l’appareil incriminé pour le vol retour vers Taïwan le lendemain.
Une enquête pour comprendre
Les autorités sud-coréennes de l’aviation civile ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de cette dépressurisation soudaine. Les données des boîtes noires seront analysées et l’appareil passé au crible.
Boeing a de son côté assuré qu’il apporterait son aide à Korean Air pour comprendre ce qui s’est passé et “prendre les mesures qui s’imposent”. L’avionneur américain reste sous pression pour prouver qu’il a tiré les leçons de la crise du 737 Max.
Le traumatisme des passagers
Au-delà de l’enquête technique, cet incident laissera des traces chez les passagers qui ont vécu ces minutes de terreur. Certains ont confié à leur arrivée qu’ils hésiteraient à reprendre l’avion de sitôt.
J’ai vraiment cru que j’allais mourir, je ne suis pas prête de retenter l’expérience.
Une passagère encore sous le choc
Un traumatisme bien compréhensible au vu des images angoissantes évoquées par les témoins. Cet événement rappelle que malgré les progrès constants en matière de sécurité aérienne, le risque zéro n’existe pas. Et que chaque incident doit pousser les acteurs du transport aérien à renforcer toujours plus la sécurité des passagers.