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Otages Libérés en Israël : Les Familles Réclament la Libération des Détenus Restants

Trois otages israéliennes ont été libérées dimanche dans le cadre d'un accord de trêve avec le Hamas. Mais pour les familles, le combat est loin d'être terminé. 91 personnes sont encore détenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes. Les proches réclament leur libération, espérant des retrouvailles aussi émouvantes que...

Dimanche, un premier pas a été franchi. Trois jeunes femmes israéliennes, otages du Hamas, ont été libérées dans le cadre d’un accord de trêve. Des retrouvailles émouvantes, immortalisées par des vidéos qui ont fait le tour des médias. Mais pour les familles, le soulagement est de courte durée. Car 91 personnes sont encore détenues dans la bande de Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Lors d’une conférence de presse poignante à l’hôpital Sheba de Tel-Aviv, les proches des ex-otages ont lancé un appel vibrant. « On a récupéré notre Romi mais toutes les familles doivent connaître le même sort, les familles des vivants et des morts », a martelé Meirav Leshem-Gonen, la mère d’une des trois libérées. Un message relayé par les autres parents, unis dans une même souffrance et une même attente insoutenable.

Une attaque sanglante, des centaines de vies brisées

Le 7 octobre 2023 restera gravé dans les mémoires. Ce jour-là, lors d’une attaque d’une violence inouïe, les commandos du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont enlevé 251 personnes. Selon un bilan de l’armée israélienne, 91 d’entre elles sont toujours retenues en otage, et 34 ont perdu la vie. Des familles entières ont été décimées, plongées dans un cauchemar éveillé.

Face aux caméras et aux micros, les mères des trois miraculées ont tenu à rester dignes. Aucune n’a évoqué l’état de santé de sa fille, ni les conditions de détention subies. Seule comptait l’émotion des retrouvailles, mêlée à la douleur de savoir tant d’autres encore prisonniers. « Le chemin est encore long mais ensemble, nous vaincrons et la vraie victoire c’est leur retour », a résumé Mme Gonen.

L’espoir au bout du fil

Citant sa sœur Doron Steinbrecher, une des ex-otages, Yamit Ashkenazy a rapporté son souhait le plus cher : « qu’ils reviennent tous ». « Tout comme j’ai eu la chance de rentrer, tout le monde doit revenir », aurait confié la jeune femme. Sur les images captées par les télévisions israéliennes, on peut la voir sangloter dans les bras de sa mère qui lui murmure : « je suis là, je suis là ».

Des mots simples, mais qui résonnent avec force pour toutes ces familles qui attendent encore ce moment. « Il y a trop de familles qui attendent encore de pouvoir serrer dans leurs bras leurs proches, ou de les enterrer comme il se doit », a souligné Mandy Damari, la mère de l’Israélo-britannique Emily Damari, 28 ans, libérée dimanche.

Un accord en demi-teinte

Si la libération des trois jeunes femmes constitue indéniablement une avancée, elle apparaît bien maigre au regard du nombre de détenus encore aux mains du Hamas. Selon les termes de l’accord, environ 90 prisonniers palestiniens ont été relâchés en échange, dans le cadre de la première partie du cessez-le-feu entré en vigueur dimanche.

Au total, ce sont 33 otages israéliens qui devraient recouvrer la liberté au cours de ces 42 jours de trêve initiale, dont 31 capturés lors de l’attaque du 7 octobre. En face, Israël s’est engagé à libérer près de 1 900 Palestiniens qu’il détient actuellement. Un échange qui semble bien déséquilibré aux yeux de nombreux Israéliens.

La peur, l’attente, la colère

Pour les familles des otages, l’angoisse est le sentiment prédominant. Angoisse de ne pas savoir, de devoir s’en remettre à des négociations dont on ignore tout. Mais aussi colère face à un gouvernement jugé trop passif, qui n’en fait pas assez pour leurs proches. Beaucoup réclament une intervention militaire pour libérer les détenus, quitte à risquer l’escalade.

D’autres, épuisés par des mois d’attente, se raccrochent au moindre signe d’espoir. Comme ces images de retrouvailles diffusées en boucle, qui leur permettent de croire encore que leur cauchemar aussi prendra fin. « On ne peut s’empêcher de penser que la prochaine, ce sera nous », confie en sanglotant une mère qui a préféré garder l’anonymat.

L’unité, dernière arme des familles

Face à l’adversité, les familles des otages ont choisi de faire bloc. De rester soudées, pour s’épauler et continuer à faire pression sur les autorités. Ensemble, elles se sentent plus fortes pour affronter cette épreuve. Unies dans un même combat, avec un seul objectif : serrer à nouveau leurs proches dans leurs bras.

« C’est notre dernière arme. Rester unis, ne rien lâcher. Pour eux, jusqu’à ce qu’ils reviennent. On n’a pas le choix, c’est une question de survie. La leur, la nôtre. »

Une mère d’otage qui a requis l’anonymat

Un message bouleversant, qui en dit long sur la détresse mais aussi la détermination de ces familles meurtries. Elles savent que le chemin sera long, semé d’embûches et de désillusions. Mais elles sont prêtes à tout affronter, portées par l’amour et l’espoir. Jusqu’à ce que Gaza libère enfin leurs otages. Tous leurs otages.

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