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Orban Snobe un Débat Explosif sur l’Espionnage Russe en Hongrie

Coup de théâtre en Hongrie ! Le parti Fidesz de Viktor Orban snobe un débat explosif au parlement sur l'espionnage russe. Scandale et embarras au sommet de l'État... #Hongrie #Russie #Orban

Stupeur et tremblements au cœur du pouvoir hongrois. Vendredi soir, le parti Fidesz du Premier ministre Viktor Orban a purement et simplement boycotté une session parlementaire extraordinaire sur un sujet brûlant : des cyber-attaques russes visant les plus hautes sphères de l’État, et que le gouvernement aurait cherché à minimiser. Un refus de participer au débat qui en dit long sur l’embarras du dirigeant nationaliste, pourtant proche de Moscou.

Le gouvernement Orban dans la tourmente

L’opposition ne décolère pas. Selon le député Bence Tordai, le véritable scandale n’est pas tant l’existence de ces attaques informatiques, mais l’absence totale de réaction du gouvernement face à cette intrusion des services secrets russes dans les arcanes du pouvoir hongrois et au vol de données sensibles de l’UE et de l’OTAN. Une situation jugée d’autant plus choquante qu’un rapport confidentiel des renseignements, divulgué par le site d’information 444, fait état de près de 4000 postes de travail et plus de 930 serveurs compromis par les célèbres groupes de hackers du FSB et du GRU.

Orban joue la carte de la minimisation

Face à ces révélations explosives, Viktor Orban a tenté de minimiser la portée de ce piratage massif, expliquant qu’il s’agissait de tentatives d’intrusion “quotidiennes et routinières” ne concernant pas que la Hongrie. Une position jugée indéfendable par l’opposition, d’autant que le gouvernement assure qu’aucune donnée confidentielle n’a fuité.

Du nord au sud, d’est en ouest, il y a constamment des tentatives d’intrusion.

– Viktor Orban, au tabloïd Blikk

Un refus de débattre qui interpelle

Mais le refus du parti Fidesz de participer au débat parlementaire apparaît comme un aveu de faiblesse. Dans un communiqué lapidaire, la formation de Viktor Orban a dénoncé une “farce” et une “initiative de la gauche” à laquelle elle ne souhaitait pas prendre part. Une ligne de défense qui confirme la gêne du pouvoir, pris en flagrant délit de complaisance envers Moscou alors même que la Hongrie est le seul pays de l’UE à avoir maintenu ses liens étroits avec la Russie malgré la guerre en Ukraine.

L’opposition réclame des comptes

Pour les députés d’opposition, ce silence assourdissant du gouvernement et ce boycott du débat sont inacceptables. Ils réclament une enquête approfondie et des explications sur cette faille de sécurité majeure mettant en péril les intérêts de la Hongrie et de ses alliés. Une affaire qui risque de fragiliser encore un peu plus Viktor Orban, déjà contesté pour sa dérive autoritaire et son rapprochement avec Vladimir Poutine.

  • 4000 postes de travail et 930 serveurs piratés par la Russie
  • Fidesz boycotte le débat et crie à la “farce” de l’opposition
  • Orban minimise, parle d’intrusions “quotidiennes et routinières”
  • L’opposition exige une enquête sur ce scandale d’État

Ce scandale d’espionnage russe risque de faire tanguer le régime Orban, déjà fragilisé par sa proximité troublante avec Moscou. En refusant de s’expliquer devant les parlementaires, le dirigeant hongrois donne le sentiment d’avoir quelque chose à cacher et attise les spéculations sur une potentielle connivence avec les services secrets de Poutine. Une affaire à suivre de très près, qui pourrait durablement ébranler le système de pouvoir en place à Budapest et renforcer l’isolement de la Hongrie au sein de l’UE.

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