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Orano Signe Un Accord Majeur Pour L’Exploitation D’Uranium En Mongolie

Le géant français Orano vient de signer un accord d'envergure avec la Mongolie pour exploiter une immense mine d'uranium. Un investissement crucial pour l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises et la souveraineté énergétique du pays. Découvrez les détails de cet accord qui va façonner l'avenir de la filière uranifère française...

C’est un accord qui pourrait bien redessiner le paysage énergétique français pour les décennies à venir. Le groupe public Orano, anciennement Areva, vient de signer un contrat majeur avec le gouvernement mongol pour l’exploitation d’une vaste mine d’uranium dans le sud-ouest du pays. Un investissement colossal présenté par Paris comme crucial pour sécuriser l’approvisionnement des centrales nucléaires hexagonales.

Un gisement « majeur » pour alimenter les centrales françaises

Découvert par les géologues d’Orano, le gisement d’uranium de Zuuvch-Ovoo, niché dans les steppes désertiques de Mongolie, recèlerait environ 90 000 tonnes de ressources exploitables sur une trentaine d’années, selon les estimations. Avec une production annuelle projetée autour de 2500 tonnes, soit environ un quart des besoins du parc nucléaire français, cette future mine est appelée à devenir un maillon essentiel de la filière.

C’est un contrat important en matière de souveraineté énergétique et d’autonomie stratégique.

Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur

Pour la France, s’assurer un approvisionnement en uranium via une entreprise nationale comme Orano, détenue à 90% par l’État, revêt une importance capitale. Cela permet de sécuriser les approvisionnements sur le long terme et de réduire la dépendance aux importations.

Un investissement colossal sur trois décennies

Si les détails financiers de l’accord final restent à préciser, les contours du projet donnent le vertige. Selon des sources proches du dossier, l’investissement total pourrait atteindre 1,6 milliard de dollars, avec une mise initiale de 500 millions. Les premières tonnes d’uranium mongol devraient sortir de terre dès 2027 pour alimenter les centrales françaises, mais aussi d’autres clients d’Orano à travers le monde.

La Mongolie, nouvel eldorado de l’uranium ?

Avec ses immenses étendues désertiques riches en minerais, la Mongolie attire de plus en plus les convoitises des géants miniers internationaux. Le pays, coincé entre la Russie et la Chine, cherche à diversifier ses partenaires économiques et voit d’un bon œil les investissements étrangers, notamment dans le secteur stratégique des matières premières.

Pour Oulan-Bator, cet accord avec Orano représente une opportunité en or de développer la filière uranifère nationale et de générer des retombées économiques significatives, en termes d’emplois et de revenus fiscaux. Le gouvernement mongol mise sur ce projet phare pour doper les exportations et dynamiser la croissance.

Un partenariat « gagnant-gagnant » malgré les défis

Si l’accord semble sceller une union prometteuse entre la France et la Mongolie sur le terrain énergétique, certains défis restent à relever. L’exploitation d’une mine d’uranium de cette envergure soulève inévitablement des questions environnementales et sanitaires, dans un pays où les normes sont parfois moins strictes qu’en Europe.

Orano devra redoubler de vigilance pour opérer selon les meilleurs standards internationaux et éviter tout impact négatif sur les populations locales et les écosystèmes fragiles des steppes mongoles. Un défi de taille, mais une condition sine qua non pour que ce partenariat franco-mongol soit véritablement « gagnant-gagnant ».

Vers une nouvelle ère pour le nucléaire français ?

Au-delà de sa dimension bilatérale, cet accord pourrait bien marquer un tournant pour la filière nucléaire française. Avec cette sécurisation sur le long terme de ses approvisionnements en uranium, un combustible clé, la France se donne les moyens de ses ambitions atomiques pour les décennies à venir.

Dans un contexte de transition énergétique où le nucléaire est appelé à jouer un rôle central pour décarboner la production d’électricité, ce succès mongol arrive à point nommé pour Orano et pour la stratégie énergétique française. De quoi voir l’avenir en rayonnant pour l’atome tricolore ?

Les prochaines étapes cruciales du projet

Si la signature de l’accord marque une étape majeure, le chemin est encore long avant de voir l’uranium mongol alimenter les centrales françaises. Voici les prochains jalons clés du projet :

  • Finalisation des études d’impact environnemental et social
  • Obtention des permis et autorisations auprès des autorités mongoles
  • Levée des financements et investissements initiaux
  • Construction des infrastructures minières et de transport
  • Démarrage de la production et des exportations vers la France

Autant d’étapes cruciales à franchir pour que cette promesse mongole devienne une réalité énergétique pour la France. Un défi industriel, logistique et humain hors norme, à la hauteur des ambitions affichées par Orano et Paris sur le terrain nucléaire.

Une chose est sûre : du désert de Gobi aux centrales de l’Hexagone, cet accord scelle une alliance énergétique inédite entre la France et la Mongolie. Un partenariat qui pourrait bien redistribuer les cartes de l’atome mondial et propulser Orano et la filière tricolore vers de nouveaux horizons uranifères. Une saga mongole qui ne fait que commencer, et dont les retombées pourraient façonner en profondeur le visage énergétique de la France pour le siècle à venir.

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