Au cœur de la crise politique qui secoue le Venezuela, un drame se joue actuellement dans les murs de l’ambassade d’Argentine à Caracas. Cinq dirigeants de l’opposition vénézuélienne y ont trouvé refuge il y a plusieurs mois, mais leurs conditions de vie se dégradent dangereusement. Ils dénoncent aujourd’hui avec force être victimes d’un véritable « siège », contraire aux principes fondamentaux du droit international.
35 jours sans électricité : une « violation des droits humains »
La situation est particulièrement préoccupante pour Magalli Meda, bras droit de la cheffe de l’opposition María Corina Machado, réfugiée à l’ambassade depuis mars dernier. Sur les réseaux sociaux, elle alerte : cela fait maintenant « 35 jours » qu’ils sont privés d’électricité. Une coupure qu’elle n’hésite pas à qualifier de « violation de nos droits humains ».
C’est une prison d’ambassade.
Magalli Meda, opposante vénézuélienne
Pour cette proche conseillère, leur situation s’apparente à une véritable détention arbitraire. « Nos sauf-conduits sont un droit », rappelle-t-elle, dénonçant les conditions de vie déplorables qui leur sont imposées. Car au-delà de la coupure d’électricité, les opposants affirment subir depuis plus d’un mois un « siège » en règle de la part des forces de l’ordre vénézuéliennes.
Un ambassade encerclée par des hommes armés
Selon leurs témoignages, des hommes armés auraient encerclé le bâtiment diplomatique, empêchant l’entrée de denrées alimentaires et allant jusqu’à couper l’approvisionnement en eau. Des mesures de rétorsion inacceptables pour ces opposants, qui risquent de lourdes peines de prison dans leur pays. Car tous sont accusés par le régime de Nicolas Maduro de « conspiration » contre le gouvernement en place.
Une élection présidentielle sous haute tension
Cette crise intervient dans un contexte politique explosif au Venezuela. Le camp de l’opposition, mené par María Corina Machado, conteste les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier. Selon eux, c’est leur candidat, Edmundo González Urrutia, qui l’aurait emporté, et non Nicolas Maduro comme l’a annoncé l’autorité électorale, qu’ils accusent de complicité avec le pouvoir en place.
Face à ces graves accusations, le gouvernement vénézuélien se défend de toute pression sur les opposants réfugiés. Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a ainsi nié l’existence d’un quelconque « siège » autour de l’ambassade. Selon lui, la coupure des services publics serait simplement due à des impayés. Une version qui peine à convaincre du côté de l’opposition.
Des relations diplomatiques de plus en plus tendues
Cette situation intenable met en lumière les vives tensions diplomatiques entre Caracas et Buenos Aires. Les relations se sont fortement dégradées après que le nouveau président argentin Javier Milei a remis en cause la réélection de Nicolas Maduro. En réponse, le Venezuela avait alors rompu ses relations avec l’Argentine en août dernier.
Depuis, l’ambassade argentine à Caracas se retrouve sans personnel diplomatique pour gérer cette crise. Malgré une tentative de médiation du Brésil, qui avait annoncé prendre temporairement en charge la délégation, aucune solution pérenne n’a été trouvée. Les opposants réfugiés s’interrogent : « Aucun ambassadeur n’est venu dans cette ambassade, aucun. Ont-ils essayé ? »
Pour Magalli Meda, la raison est claire : le régime de Maduro et sa diplomatie font pression pour les faire taire, menaçant d’expulsion tout diplomate qui tenterait de leur venir en aide. Et la crise ne cesse de s’envenimer. Dernier épisode en date : l’arrestation controversée d’un gendarme argentin au Venezuela, accusé de « terrorisme ». Buenos Aires a vivement dénoncé un « enlèvement » et un « quasi acte de guerre ».
Face à cette escalade de tensions, l’avenir des opposants réfugiés à l’ambassade d’Argentine semble plus que jamais incertain. Pris en étau entre un gouvernement vénézuélien inflexible et une communauté internationale impuissante, ils continuent malgré tout à alerter sur leurs conditions de détention. Un appel au secours, lancé depuis cette « prison d’ambassade » où l’électricité reste désespérément coupée.
Depuis, l’ambassade argentine à Caracas se retrouve sans personnel diplomatique pour gérer cette crise. Malgré une tentative de médiation du Brésil, qui avait annoncé prendre temporairement en charge la délégation, aucune solution pérenne n’a été trouvée. Les opposants réfugiés s’interrogent : « Aucun ambassadeur n’est venu dans cette ambassade, aucun. Ont-ils essayé ? »
Pour Magalli Meda, la raison est claire : le régime de Maduro et sa diplomatie font pression pour les faire taire, menaçant d’expulsion tout diplomate qui tenterait de leur venir en aide. Et la crise ne cesse de s’envenimer. Dernier épisode en date : l’arrestation controversée d’un gendarme argentin au Venezuela, accusé de « terrorisme ». Buenos Aires a vivement dénoncé un « enlèvement » et un « quasi acte de guerre ».
Face à cette escalade de tensions, l’avenir des opposants réfugiés à l’ambassade d’Argentine semble plus que jamais incertain. Pris en étau entre un gouvernement vénézuélien inflexible et une communauté internationale impuissante, ils continuent malgré tout à alerter sur leurs conditions de détention. Un appel au secours, lancé depuis cette « prison d’ambassade » où l’électricité reste désespérément coupée.