La bande de Gaza est une fois de plus le théâtre de tensions extrêmes entre l’armée israélienne et le mouvement palestinien Hamas. Au cœur de ce nouveau chapitre du conflit qui déchire la région depuis des décennies, l’hôpital Kamal Adwan, l’un des derniers établissements de santé encore opérationnels dans le nord de l’enclave palestinienne, se retrouve pris entre deux feux.
Une opération israélienne contestée
Selon un communiqué de l’armée israélienne, une opération a été lancée vendredi à proximité de l’hôpital Kamal Adwan, présenté comme « un bastion des organisations terroristes » et « une cachette pour les terroristes ». Les forces israéliennes affirment mener des « opérations ciblées » en essayant d’épargner les civils, les patients et le personnel médical.
Mais cette version est vivement contestée par le Hamas. Le mouvement islamiste accuse les soldats israéliens d’avoir « pris d’assaut » l’hôpital, forçant l’évacuation dans l’urgence des patients, des blessés, des personnes déplacées ainsi que du personnel soignant. Selon le Hamas, les forces israéliennes auraient même « détenu » et emmené dans un lieu inconnu les personnes évacuées, coupant toute communication avec elles.
Un lourd bilan humain
Cette opération intervient au lendemain de l’annonce par l’hôpital de la mort de cinq membres de son personnel dans une frappe israélienne, un drame sur lequel l’armée n’a pas souhaité réagir. Depuis le début de l’offensive militaire lancée le 6 octobre par Israël en riposte à une attaque sans précédent du Hamas, au moins 45 436 Palestiniens auraient péri dans la bande de Gaza selon le ministère de la Santé du gouvernement Hamas. Côté israélien, l’attaque menée par le Hamas aurait coûté la vie à plus de 1 200 personnes, majoritairement des civils.
Un hôpital dans des conditions « épouvantables »
Avant le lancement de l’opération israélienne, le Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, avait alerté à plusieurs reprises sur le fait que son établissement était « pris pour cible dans l’intention de tuer et de déplacer de force les personnes qui s’y trouvent ». L’Organisation mondiale de la santé a de son côté qualifié les conditions de vie à l’hôpital d' »épouvantables », précisant qu’il fonctionnait à un niveau « minimum ».
Accusations croisées
L’armée israélienne accuse régulièrement le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme centres de commandement pour lancer des attaques, des accusations démenties par le mouvement islamiste. Dans ce contexte de défiance mutuelle, chaque camp rejette la responsabilité de la situation sur l’autre. Le Hamas tient ainsi « l’occupation entièrement responsable de la vie des patients, des blessés et du personnel médical, qu’elle a arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu ».
Un conflit interminable
Cette nouvelle escalade de violence s’inscrit dans le conflit israélo-palestinien qui déchire la région depuis 1948. Malgré de multiples tentatives de négociations, aucune solution durable n’a pu être trouvée. Et c’est la population civile, des deux côtés, qui paie le prix fort de cet engrenage sans fin.
Le monde doit comprendre que notre hôpital est pris pour cible dans l’intention de tuer et de déplacer de force les personnes qui s’y trouvent.
– Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan
Un appel à la communauté internationale
Face à cette situation dramatique, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler la communauté internationale à agir afin de protéger les civils pris au piège de ce conflit. Des ONG demandent notamment le libre accès à l’aide humanitaire et le respect du droit international humanitaire par toutes les parties impliquées.
Mais dans cette région où la paix semble plus que jamais un horizon lointain, c’est avant tout un cessez-le-feu durable qui est ardemment souhaité par une population épuisée par des décennies de guerre. Un vœu qui, malheureusement, paraît encore bien difficile à exaucer au vu des tensions actuelles et de la détermination affichée par chaque camp à poursuivre le combat.
Un lourd bilan humain
Cette opération intervient au lendemain de l’annonce par l’hôpital de la mort de cinq membres de son personnel dans une frappe israélienne, un drame sur lequel l’armée n’a pas souhaité réagir. Depuis le début de l’offensive militaire lancée le 6 octobre par Israël en riposte à une attaque sans précédent du Hamas, au moins 45 436 Palestiniens auraient péri dans la bande de Gaza selon le ministère de la Santé du gouvernement Hamas. Côté israélien, l’attaque menée par le Hamas aurait coûté la vie à plus de 1 200 personnes, majoritairement des civils.
Un hôpital dans des conditions « épouvantables »
Avant le lancement de l’opération israélienne, le Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, avait alerté à plusieurs reprises sur le fait que son établissement était « pris pour cible dans l’intention de tuer et de déplacer de force les personnes qui s’y trouvent ». L’Organisation mondiale de la santé a de son côté qualifié les conditions de vie à l’hôpital d' »épouvantables », précisant qu’il fonctionnait à un niveau « minimum ».
Accusations croisées
L’armée israélienne accuse régulièrement le Hamas d’utiliser les hôpitaux comme centres de commandement pour lancer des attaques, des accusations démenties par le mouvement islamiste. Dans ce contexte de défiance mutuelle, chaque camp rejette la responsabilité de la situation sur l’autre. Le Hamas tient ainsi « l’occupation entièrement responsable de la vie des patients, des blessés et du personnel médical, qu’elle a arrêtés et emmenés dans un lieu inconnu ».
Un conflit interminable
Cette nouvelle escalade de violence s’inscrit dans le conflit israélo-palestinien qui déchire la région depuis 1948. Malgré de multiples tentatives de négociations, aucune solution durable n’a pu être trouvée. Et c’est la population civile, des deux côtés, qui paie le prix fort de cet engrenage sans fin.
Le monde doit comprendre que notre hôpital est pris pour cible dans l’intention de tuer et de déplacer de force les personnes qui s’y trouvent.
– Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan
Un appel à la communauté internationale
Face à cette situation dramatique, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler la communauté internationale à agir afin de protéger les civils pris au piège de ce conflit. Des ONG demandent notamment le libre accès à l’aide humanitaire et le respect du droit international humanitaire par toutes les parties impliquées.
Mais dans cette région où la paix semble plus que jamais un horizon lointain, c’est avant tout un cessez-le-feu durable qui est ardemment souhaité par une population épuisée par des décennies de guerre. Un vœu qui, malheureusement, paraît encore bien difficile à exaucer au vu des tensions actuelles et de la détermination affichée par chaque camp à poursuivre le combat.