Quel timing délicat pour une opération… Selon des sources proches du dossier, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, 73 ans, a dû subir une intervention chirurgicale dimanche pour traiter un problème de prostate. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le contexte est pour le moins tendu, en plein conflit armé entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Une infection urinaire à l’origine de l’opération
Les ennuis de santé du leader israélien ont débuté mercredi dernier. Lors d’un examen de routine à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, les médecins lui ont diagnostiqué une infection des voies urinaires causée par une hypertrophie bénigne de la prostate, un souci fréquent chez les hommes de son âge. Mais vu l’intensité du conflit en cours, difficile d’imaginer la convalescence sereine…
Face à la situation, les équipes médicales ont jugé qu’une ablation de la prostate était nécessaire et ne pouvait être repoussée. L’intervention, bien que lourde, s’est déroulée avec succès dimanche matin. Le bureau du premier ministre israélien a tenu à rassurer sur son état de santé, sans pour autant donner de détails sur la durée prévue de son hospitalisation.
Des antécédents médicaux préoccupants
Les soucis de santé de « Bibi » Netanyahou ne datent malheureusement pas d’hier. En mars dernier, il avait déjà subi une opération pour une hernie. Et en juillet 2023, une autre intervention avait été nécessaire pour lui implanter un stimulateur cardiaque. Un accumulation de problèmes qui soulève des questions sur sa capacité à diriger le pays, d’autant plus dans ce contexte explosif.
À 73 ans, enchaîner autant d’opérations coup sur coup est évidemment source d’inquiétude. Mais le premier ministre est un homme fort et déterminé. Il ne laissera pas ces soucis de santé entraver son action.
– Un proche conseiller de Benyamin Netanyahou
Un timing dramatique en pleine crise à Gaza
Difficile d’imaginer pire moment pour une telle opération. Israël et le Hamas sont engagés depuis plusieurs jours dans un violent conflit dans la bande de Gaza. Les tirs de roquettes côté palestinien et les frappes aériennes israéliennes ont déjà fait des dizaines de morts, majoritairement côté palestinien. La situation est explosive et la pression internationale s’intensifie pour obtenir un cessez-le-feu.
Dans ce contexte, l’hospitalisation du premier ministre israélien ajoute encore à la tension et à l’incertitude. Même si son état n’inspire pas d’inquiétude, son absence, même brève, crée inévitablement un certain vide au sommet de l’État. Ses conseillers assurent que Benyamin Netanyahou garde un œil constant sur la situation malgré son opération.
- Le conflit a déjà fait près de 200 morts côté palestinien, dont une majorité de civils.
- Le Hamas détient 134 otages israéliens dont il réclame la libération.
- L’aviation israélienne pilonne la bande de Gaza depuis plusieurs jours.
- La communauté internationale multiplie les appels au cessez-le-feu.
Une convalescence forcément compliquée
Si l’opération s’est bien déroulée, la convalescence du premier ministre s’annonce délicate vu le contexte. Après une ablation de la prostate, un repos strict est généralement prescrit pendant plusieurs jours. Mais difficile d’imaginer Benyamin Netanyahou en retrait complet de la gestion de crise, même brièvement. Son retour aux affaires sera scruté de près.
Nul doute qu’il voudra reprendre les rênes le plus vite possible et s’impliquer de nouveau à 100% dans la conduite des opérations et les décisions stratégiques. Mais il devra impérativement veiller à se ménager s’il veut se remettre rapidement et durablement. Un challenge de plus pour un dirigeant déjà sous pression extrême, pris en étau entre soucis de santé et crise géopolitique majeure.