En ce début d’été 2024, une polémique enfle autour d’Olivier Létang, le président du LOSC. Au cœur des débats : son refus de libérer ses joueurs pour permettre leur participation aux Jeux Olympiques de Paris, alors même qu’il est prévu pour porter la flamme olympique dans les rues de Lille le 2 juillet prochain. Une position qui suscite l’incompréhension et la critique.
Un choix sportif et stratégique qui divise
Pour Olivier Létang, la priorité est claire : la possible qualification de son club en Ligue des Champions. Un objectif sportif et financier majeur qui justifie, selon lui, de conserver ses meilleurs éléments pendant l’été.
Les JO, c’est fabuleux, mais la possible qualification en Ligue des champions, c’est notre truc à nous et important pour la France également.
– Olivier Létang, président du LOSC
Un argumentaire qui peine cependant à convaincre, beaucoup pointant du doigt l’incohérence de celui qui, d’un côté, prive l’équipe de France olympique de précieux renforts, et de l’autre, s’apprête à porter fièrement la flamme des Jeux.
Le symbole de la flamme olympique écorné
Au-delà de la décision sportive, c’est le symbole même de la flamme olympique qui se trouve écorné par cette polémique. Brandie par Olivier Létang, elle pourrait paradoxalement illustrer le manque de soutien du foot professionnel français à l’événement planétaire organisé à domicile.
Une situation d’autant plus dommageable qu’elle intervient à un peu plus d’un an de la cérémonie d’ouverture, alors que l’engouement populaire devrait battre son plein. Au lieu de cela, les projecteurs se braquent sur les dissensions et les conflits d’intérêts qui traversent le sport tricolore.
Concilier enjeux de clubs et équipe nationale, le casse-tête des JO
Le cas Létang illustre parfaitement le défi qui se pose à l’équipe de France olympique et à sa star Kylian Mbappé, fer de lance de l’équipe qui rêve d’or. Car pour espérer l’emporter, le sélectionneur Sylvain Ripoll aura besoin de la disponibilité de ses meilleurs éléments, pour beaucoup sous contrat avec des clubs du top européen. Des négociations ardues en perspective.
À l’été 2024, c’est donc tout le foot français qui devra trouver le bon équilibre entre intérêts particuliers et ambition collective. Un sacré défi, à quelques encablures du coup d’envoi des Jeux de Paris.