Le Moyen-Orient est à nouveau secoué par un conflit majeur. Suite à la chute soudaine de Bachar el-Assad, Israël a lancé une offensive militaire d’envergure en territoire syrien, combinant bombardements aériens intensifs et déploiement de troupes au sol. Une nouvelle ère s’ouvre dans les relations tumultueuses entre les deux pays.
L’armée israélienne frappe fort après le départ d’Assad
Selon des sources sécuritaires régionales, l’aviation et l’artillerie israéliennes ont mené des raids massifs contre des cibles militaires syriennes, tandis que des unités blindées ont franchi la zone tampon du Golan pour prendre position en Syrie. L’objectif déclaré est de détruire les capacités de l’armée syrienne et d’empêcher la mainmise de groupes djihadistes sur les arsenaux laissés vacants.
Nous prenons les mesures nécessaires pour protéger notre sécurité. Nous ne permettrons pas que le chaos en Syrie menace Israël.
Un porte-parole militaire israélien
Benyamin Netanyahou prêt au dialogue avec le nouveau pouvoir syrien
Malgré l’offensive en cours, le Premier ministre israélien a surpris en se disant ouvert à établir des relations diplomatiques avec le prochain gouvernement syrien, sous certaines conditions :
- Coopération sécuritaire totale
- Expulsion de toutes les milices pro-iraniennes
- Maintien du calme à la frontière
Des pourparlers secrets seraient déjà en cours avec des figures de l’opposition syrienne modérée, par l’intermédiaire de la diplomatie américaine. L’enjeu : pacifier durablement la frontière et contenir l’influence de l’Iran et de ses alliés dans une Syrie post-Assad.
Une situation encore très instable
Mais sur le terrain, la réalité est encore celle des combats. Malgré les affirmations israéliennes sur la destruction de l’essentiel des capacités militaires syriennes, des poches de résistance subsistent, notamment autour de Damas. Des groupes rebelles islamistes tentent aussi de tirer avantage du chaos.
D’un autre côté, le Hezbollah libanais et d’autres milices chiites alliées à l’Iran aident les restes de l’armée syrienne loyaliste à tenir certaines positions clés. Une escalade plus large est à craindre, d’autant que la Russie, soutien traditionnel de Damas, condamne fermement l’opération israélienne.
C’est une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie. Israël joue avec le feu.
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères
Beaucoup dépendra de la capacité des différents acteurs à s’entendre rapidement sur une transition politique crédible en Syrie. À défaut, le pays risque de sombrer dans une guerre civile généralisée, sur fond d’ingérences étrangères contradictoires. Un scénario catastrophe aux portes d’Israël.
Une nouvelle donne géopolitique en construction
Au-delà de l’urgence sécuritaire, l’offensive israélienne en cours pourrait être le prélude à un vaste remaniement géopolitique régional :
- Affaiblissement durable de l' »Axe de la Résistance » anti-israélien et anti-occidental, privé d’un allié essentiel
- Renforcement des monarchies sunnites pro-américaines (Jordanie, pays du Golfe), qui voient d’un bon œil l’éviction d’Assad
- Possibilité d’une normalisation à terme des relations entre Israël et la Syrie, dans le sillage des récents accords avec des pays arabes
Une telle évolution serait un bouleversement stratégique majeur. Mais elle devra d’abord passer l’épreuve des faits sur le terrain syrien. Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes pour l’avenir de la région.