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Nouvelles Sanctions Américaines : Le Secteur Pétrolier Russe Dans Le Collimateur

Les États-Unis frappent à nouveau la Russie avec des sanctions ciblant directement son secteur pétrolier et gazier. Perte de milliards de dollars en vue pour le Kremlin. Quelles répercussions pour l'économie russe déjà fragilisée ? Décryptage.

Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, les États-Unis viennent de frapper un grand coup en annonçant une nouvelle série de sanctions visant spécifiquement le secteur pétrolier et gazier russe. Des mesures radicales qui pourraient coûter des milliards de dollars au Kremlin selon l’administration américaine. Décryptage de cette offensive économique à quelques jours de la passation de pouvoir à la Maison Blanche.

Dans le viseur : Gazprom, Sourgoutneftegaz et 200 pétroliers

Parmi les cibles de ces nouvelles sanctions dévoilées vendredi par le département du Trésor américain, on retrouve deux poids lourds de l’énergie russe : Gazprom et Sourgoutneftegaz. Mais aussi près de 200 pétroliers et méthaniers opérant depuis la Russie, présentés comme faisant partie de la « flotte fantôme » de Moscou.

L’objectif affiché par Washington est clair : « saper la plus grande source de financement du Kremlin » mise au service de l’effort de guerre en Ukraine. Car le secteur des hydrocarbures représente une manne financière colossale pour le régime de Vladimir Poutine.

Au-delà des entreprises, c’est toute la filière énergétique russe qui est dans le collimateur américain :

  • Intermédiaires et courtiers
  • Fournisseurs de services sur les champs pétroliers
  • Responsables politiques du secteur

Des sanctions « sans précédent » en coopération avec Londres

Qualifiées d’« sans précédent » par un haut responsable américain, notamment en ce qui concerne le ciblage des navires, ces sanctions sont prises en étroite coopération avec le Royaume-Uni. Une approche concertée pour maximiser leur impact.

Washington va jusqu’à interdire aux entreprises américaines spécialisées de fournir leurs services aux sociétés russes visées, en particulier pour l’assistance à l’extraction et à la production de pétrole. Une mesure qui entrera en vigueur dès le 27 janvier prochain.

Si ces mesures sont pleinement mises en oeuvre, elles affaibliront les recettes de la Russie et lui coûteront plusieurs milliards de dollars par mois.

Un haut responsable américain

Objectif : affaiblir l’économie russe et obtenir un levier de négociation

Avec cette énième salve de sanctions, qui viennent s’ajouter aux nombreuses autres déjà en place comme le plafonnement du prix du pétrole russe mis en œuvre en décembre, les États-Unis cherchent à porter un coup sévère à l’économie russe.

Alors que l’inflation a déjà grimpé à près de 10% en Russie, Washington espère que ces nouvelles mesures affaibliront davantage le pays. Et fourniront ainsi un « levier significatif » tant à la future administration Biden qu’à l’Ukraine « pour négocier une paix juste et durable ».

Côté américain, le haut responsable assure que l’économie du pays est désormais en capacité de résister au risque inflationniste lié à de telles sanctions, grâce à une forme d’« abondance » en matière d’offre énergétique sur son territoire. Affaire à suivre dans les prochaines semaines…

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