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Nouvelles révélations : Le mode de vie peut réduire le déclin cognitif

Une étude révèle que 38% du déclin cognitif est lié au mode de vie. Statut socio-économique, origine ethnique et santé mentale en cause. Découvrez comment agir !

Et si notre mode de vie avait un impact bien plus important qu’on ne le pense sur notre santé cognitive ? C’est ce que suggère une étude récente menée par des chercheurs américains. Leurs travaux mettent en lumière le rôle prépondérant de certains facteurs sociaux et économiques dans le déclin des fonctions cérébrales lié à l’âge.

38% du risque de déclin cognitif expliqué par des facteurs de mode de vie

L’étude, publiée dans la revue scientifique PLoS One, a analysé les données de plus de 7000 Américains nés entre 1931 et 1941. En examinant leur évolution cognitive sur une période de 20 ans, les chercheurs ont pu identifier les principaux prédicteurs du déclin des capacités mentales.

Résultat surprenant : le niveau d’éducation de la personne et de ses parents, le revenu et le patrimoine du ménage, l’origine ethnique, la profession et le statut dépressif représentent à eux seuls environ 38% de la variation du fonctionnement cognitif chez les participants âgés de 54 ans. Un chiffre bien plus élevé que ce que l’on pensait jusqu’à présent.

Les déterminants sociaux de la santé en première ligne

Alors qu’on a longtemps mis en avant l’importance des choix et actions individuels pour préserver son « capital cérébral », cette étude pointe du doigt le rôle crucial des déterminants sociaux de la santé. Autrement dit, notre environnement social, économique et culturel conditionne fortement notre santé cognitive, avant même nos propres comportements.

Ces résultats soulignent l’importance de considérer la santé cérébrale à travers le prisme individuel et systémique. Une communauté doit être conçue de manière à favoriser l’accès économique et éducatif, les ressources en santé mentale, les espaces sûrs pour l’activité physique, l’accès à une alimentation variée et la possibilité de tisser des liens sociaux.

Hui Zheng, auteur principal de l’étude

Vieillissement cognitif : d’autres facteurs de risque connus

Si cette étude met en avant des facteurs souvent négligés, elle ne remet pas en cause pour autant l’influence d’autres éléments déjà identifiés dans le déclin cognitif :

  • Consommation élevée d’aliments ultra-transformés
  • Hypertension artérielle
  • Tabagisme
  • Manque de sommeil
  • Sédentarité et absence d’activité physique
  • Isolement social

À l’inverse, certaines habitudes sont reconnues comme protectrices du cerveau :

  • Consommation régulière de fruits et légumes
  • Contrôle de la glycémie
  • Engagement social et intellectuel
  • Pratique d’une activité physique régulière

Prévenir le déclin cognitif : une responsabilité collective

Au-delà des efforts individuels, cette étude souligne l’urgence d’agir collectivement pour favoriser le bien-être cognitif de tous. Cela passe par des politiques publiques volontaristes en matière d’éducation, de réduction des inégalités sociales et d’accès aux soins, notamment en santé mentale.

Chacun à notre échelle, nous pouvons aussi contribuer à façonner un environnement propice à un vieillissement cérébral réussi. En cultivant nos liens sociaux, en stimulant notre intellect, en prenant soin de notre corps et de notre alimentation. Et surtout, en n’oubliant jamais que notre santé cognitive est intimement liée à celle de notre communauté.

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