Les prisons britanniques, au bord de l’asphyxie, ont entamé mardi une nouvelle vague de libérations anticipées de détenus. Près de 1100 prisonniers purgeant de courtes peines, à l’exception des délinquants sexuels, ont ainsi pu bénéficier d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire après avoir effectué 40% de leur condamnation, contre 50% auparavant.
Un système carcéral sous haute tension
Arrivé au pouvoir début juillet, le gouvernement travailliste a rapidement pris la mesure de la situation explosive dans les prisons du pays. “Notre système carcéral était proche de l’effondrement”, a déclaré la ministre de la Justice Shabana Mahmood, qui a dû prendre des “mesures d’urgence qu’aucun ministre ne voudrait prendre”. Selon elle, il restait moins de 100 places disponibles dans l’ensemble des établissements pénitentiaires britanniques en août.
S’il y avait eu un effondrement, il y aurait eu une rupture de l’ordre public dans ce pays.
Shabana Mahmood, ministre de la Justice
Libérations en deux temps
Une première vague de libérations anticipées avait déjà eu lieu le 10 septembre, permettant à 1700 détenus de retrouver prématurément la liberté. Mais 37 d’entre eux avaient été relâchés par erreur avant d’être réincarcérés. “Une erreur qui ne se reproduira pas”, a assuré la ministre. Au total, ces mesures d’urgence s’ajoutent au millier de prisonniers habituellement libérés chaque semaine outre-Manche.
Prévenir plutôt que guérir ?
En parallèle, le gouvernement planche sur des solutions pour éviter l’emprisonnement systématique de certains délinquants. L’ancien ministre conservateur de la Justice David Gauke a été missionné pour étudier des sanctions alternatives, en mettant l’accent sur les travaux d’intérêt général et le recours à la technologie pour une surveillance renforcée. L’objectif : réduire durablement la population carcérale, l’une des plus élevées d’Europe.
Quel avenir pour les prisons britanniques ?
Si les libérations anticipées ont permis de faire retomber la pression, avec 86 526 détenus fin septembre contre un record absolu quelques semaines plus tôt, le problème de fond demeure. La surpopulation endémique des prisons du Royaume-Uni appelle une réforme profonde du système pénal et carcéral.
Le précédent gouvernement conservateur a ignoré les avertissements de la police et des magistrats sur la crise dans nos prisons.
Shabana Mahmood, ministre de la Justice
Pour le nouveau pouvoir travailliste, il y a urgence à agir. Outre les sanctions alternatives à la détention, le défi sera d’améliorer les conditions de détention et de renforcer les dispositifs de réinsertion, pour casser le cercle vicieux de la récidive et de l’incarcération. Un chantier titanesque qui nécessitera détermination politique et moyens conséquents.
Repenser la place de la prison
Au-delà des mesures d’urgence, c’est une réflexion de fond sur le rôle de la prison qui s’impose. Si la privation de liberté doit rester une sanction pour les crimes et délits les plus graves, il est crucial de développer des peines alternatives crédibles et efficaces pour les condamnations plus légères.
Travail d’intérêt général, liberté surveillée, justice restaurative : les pistes ne manquent pas pour repenser un système pénal aujourd’hui à bout de souffle. Avec comme priorités la prévention de la récidive, la réparation pour les victimes et la réinsertion des condamnés.
Cette nouvelle crise des prisons britanniques doit être l’occasion d’un sursaut, pour réformer en profondeur une institution en souffrance. Et redonner tout son sens à la sanction pénale, entre fermeté, humanité et utilité sociale. Un défi majeur pour la ministre Shabana Mahmood et l’ensemble du gouvernement travailliste.
En parallèle, le gouvernement planche sur des solutions pour éviter l’emprisonnement systématique de certains délinquants. L’ancien ministre conservateur de la Justice David Gauke a été missionné pour étudier des sanctions alternatives, en mettant l’accent sur les travaux d’intérêt général et le recours à la technologie pour une surveillance renforcée. L’objectif : réduire durablement la population carcérale, l’une des plus élevées d’Europe.
Quel avenir pour les prisons britanniques ?
Si les libérations anticipées ont permis de faire retomber la pression, avec 86 526 détenus fin septembre contre un record absolu quelques semaines plus tôt, le problème de fond demeure. La surpopulation endémique des prisons du Royaume-Uni appelle une réforme profonde du système pénal et carcéral.
Le précédent gouvernement conservateur a ignoré les avertissements de la police et des magistrats sur la crise dans nos prisons.
Shabana Mahmood, ministre de la Justice
Pour le nouveau pouvoir travailliste, il y a urgence à agir. Outre les sanctions alternatives à la détention, le défi sera d’améliorer les conditions de détention et de renforcer les dispositifs de réinsertion, pour casser le cercle vicieux de la récidive et de l’incarcération. Un chantier titanesque qui nécessitera détermination politique et moyens conséquents.
Repenser la place de la prison
Au-delà des mesures d’urgence, c’est une réflexion de fond sur le rôle de la prison qui s’impose. Si la privation de liberté doit rester une sanction pour les crimes et délits les plus graves, il est crucial de développer des peines alternatives crédibles et efficaces pour les condamnations plus légères.
Travail d’intérêt général, liberté surveillée, justice restaurative : les pistes ne manquent pas pour repenser un système pénal aujourd’hui à bout de souffle. Avec comme priorités la prévention de la récidive, la réparation pour les victimes et la réinsertion des condamnés.
Cette nouvelle crise des prisons britanniques doit être l’occasion d’un sursaut, pour réformer en profondeur une institution en souffrance. Et redonner tout son sens à la sanction pénale, entre fermeté, humanité et utilité sociale. Un défi majeur pour la ministre Shabana Mahmood et l’ensemble du gouvernement travailliste.