La vitamine D, surnommée la «vitamine soleil», joue un rôle crucial pour notre santé osseuse, musculaire et immunitaire. Pourtant, obtenir des niveaux suffisants uniquement via l’exposition au soleil et l’alimentation peut s’avérer difficile. C’est pourquoi un quart de la population présente une carence en vitamine D. Face à ce constat, la Société d’endocrinologie vient de publier de nouvelles directives pour clarifier les besoins et cibler les personnes qui bénéficieraient le plus d’une supplémentation.
Ce qui change dans les recommandations en vitamine D pour 2024
L’équipe d’experts a passé en revue les études sur la vitamine D afin d’actualiser les recommandations. Voici les principaux changements :
Pas besoin de dépistage systématique
Selon le panel, il n’est pas nécessaire de doser la vitamine D de façon systématique dans la population générale, sauf en cas de symptômes de carence comme une dépression ou une hypertension.
Des apports plus élevés après 70 ans
Chez les personnes de plus de 70 ans, et surtout après 75 ans, un apport en vitamine D légèrement supérieur pourrait réduire le risque de mortalité. La dose recommandée passe donc à 20 µg/jour au lieu de 15 µg/j pour les plus jeunes.
Davantage de vitamine D pour les enfants et adolescents
Afin de prévenir le rachitisme et potentiellement diminuer le risque d’infections respiratoires, le panel conseille un apport en vitamine D de 30 µg/jour entre 1 et 18 ans, soit le double de l’apport recommandé auparavant.
Augmenter la vitamine D pendant la grossesse
Selon les données analysées, une supplémentation d’environ 63 µg/jour de vitamine D durant la grossesse pourrait réduire les risques de pré-éclampsie, de mortinatalité, de prématurité, de faible poids de naissance et de mortalité néonatale.
Prévenir le diabète grâce à la vitamine D ?
En plus des modifications du mode de vie, augmenter les apports en vitamine D chez les personnes prédiabétiques (en moyenne 88 µg/jour au total dans les études) permettrait de diminuer le risque d’évolution vers un diabète.
Privilégier des apports quotidiens
De manière générale, les experts recommandent de fractionner les apports en vitamine D au quotidien, via une alimentation enrichie, des compléments multivitaminés et/ou des suppléments spécifiques, plutôt que de prendre de fortes doses de façon espacée.
En conclusion
Ces nouvelles directives préconisent donc un dépistage ciblé et des apports en vitamine D ajustés, en particulier chez certaines populations «à risque». L’objectif : optimiser les bénéfices pour la santé en évitant les excès, qui peuvent aussi avoir des effets délétères. Un accompagnement personnalisé par un professionnel de santé reste essentiel pour adapter au mieux sa supplémentation en fonction de sa situation.