À l’aube d’un nouveau cycle olympique, l’équipe de France féminine de handball semble bien décidée à écrire une nouvelle page de son histoire. Après une médaille d’argent aux Jeux de Tokyo l’été dernier, les Bleues lancent leur préparation pour le prochain Euro sous la houlette d’un nouveau sélectionneur, prêt à insuffler un vent de fraîcheur.
Sébastien Gardillou, le successeur d’Olivier Krumbholz
Nommé en août dernier pour succéder au légendaire Olivier Krumbholz, en poste pendant 25 ans, Sébastien Gardillou n’a pas tardé à prendre ses marques. Pour sa première sur le banc tricolore jeudi dernier lors d’un match amical contre la Hongrie, le technicien de 49 ans a eu l’occasion de jauger son groupe, malgré une défaite 27-30.
D’après une source proche du vestiaire, Olivier Krumbholz a tenu à transmettre quelques conseils à son successeur tout en l’encourageant à se détacher de son héritage pour construire sa propre voie. Un passage de relais en douceur pour assurer la continuité tout en ouvrant la porte à de nouvelles perspectives.
Du sang neuf chez les Bleues
Pour ce premier rassemblement de la saison, Sébastien Gardillou a décidé de s’appuyer sur un mélange d’expérience et de jeunesse. Si certaines cadres ont été laissées au repos en vue de la suite, à l’image de Grâce Zaadi, Pauletta Foppa ou encore Coralie Lassource, quatre nouvelles joueuses ont été convoquées :
- Clarisse Mairot (23 ans, arrière gauche, Brest)
- Marine Dupuis (32 ans, ailière gauche, Paris 92)
- Coura Kanouté (21 ans, arrière gauche, Paris 92)
- Suzanne Wajoka (23 ans, ailière gauche, Besançon)
Parmi ces nouvelles venues, c’est Clarisse Mairot, meilleure arrière gauche du dernier championnat avec Brest, qui semble disposer des meilleures chances d’intégrer durablement le groupe France. La joueuse de 23 ans a bénéficié d’un temps de jeu conséquent jeudi pour sa première sélection, se montrant très entreprenante même si la réussite n’était pas au rendez-vous (0/3 au tir).
J’ai envie de profiter de jouer avec cette équipe qui fait tant rêver, de donner tout ce que je peux.
– Marine Dupuis, nouvelle venue en équipe de France
Tester, projeter, construire
L’intégration de ces jeunes joueuses s’inscrit dans une volonté claire du staff tricolore de préparer l’avenir. Après les exploits de l’ère Krumbholz, il s’agit désormais de construire sur ces succès pour écrire une nouvelle histoire.
Dans cette optique, ces matches amicaux contre la Hongrie représentent une opportunité idéale pour le sélectionneur d’élargir son groupe et procéder à une revue d’effectif. Le but : identifier les joueuses sur lesquelles s’appuyer dans les années à venir, en vue notamment de la prochaine olympiade à domicile en 2024.
On a fait une très belle prestation aux JO, mais il faut penser à demain. À nous d’écrire l’histoire.
– Sébastien Gardillou, nouveau sélectionneur des Bleues
L’Euro en ligne de mire
Si la préparation de l’avenir est un fil rouge, les Bleues n’en oublient pas pour autant les échéances à court terme. Le prochain grand rendez-vous se profile déjà avec l’Euro en décembre prochain, co-organisé par l’Autriche, la Hongrie et la Suisse.
Après l’argent olympique, l’équipe de France aura à cœur de briller à nouveau sur la scène européenne. Un défi de taille pour ce groupe en reconstruction, qui devra trouver les bons équilibres entre l’expérience des cadres et la fougue de la nouvelle génération.
D’ici là, Sébastien Gardillou et son staff auront encore plusieurs occasions de peaufiner leurs choix et d’affiner les automatismes collectifs. Prochaine étape : la seconde manche face à la Hongrie ce samedi, pour poursuivre le travail de fond et lancer définitivement ce nouveau cycle plein de promesses.
En route vers Paris 2024
Au-delà de l’Euro, c’est bien sûr l’échéance olympique à domicile dans deux ans qui focalisera toutes les attentions. Avec une médaille d’argent à défendre et l’ambition de faire encore mieux, les Bleues savent qu’elles devront être au top de leur forme en 2024.
Pour y parvenir, ce nouveau cycle qui démarre se veut résolument tourné vers la performance, sans pour autant faire table rase du passé. En s’appuyant sur les forces vives du handball français et en intégrant progressivement de nouveaux talents, l’équipe de France entend bien aborder ce défi olympique avec les meilleures armes.
Un mix de continuité et de renouveau, pour écrire une nouvelle page dorée du handball tricolore. Rendez-vous dans deux ans à Paris pour en voir le résultat ! D’ici là, nul doute que les Bleues continueront de nous faire vibrer, à commencer par cet Euro qui s’annonce déjà palpitant.