Coincés depuis près de 15 ans dans une caserne vétuste du centre-ville de Nantes, les formateurs et les nouvelles recrues de l’école des pompiers de Loire-Atlantique rêvent de jours meilleurs. Un rêve qui pourrait bientôt devenir réalité avec le projet de déménagement de l’école sur un tout nouvel EcoCampus, actuellement en cours de développement.
Une caserne d’un autre temps
Installée depuis 2009 dans la caserne du Commandant-Rivière, l’école départementale des pompiers fait grise mine. Selon le colonel David Giret, directeur adjoint du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Loire-Atlantique, le site actuel cumule les problèmes :
Il s’agit de bâtiments anciens qui ont subi les affres du temps et dans lesquels il n’y a eu que peu ou pas de travaux depuis plus de vingt ans.
Colonel David Giret, directeur adjoint du Sdis de Loire-Atlantique
Étanchéité défaillante, isolation inexistante, performances techniques médiocres… Autant de maux qui pèsent au quotidien sur la dizaine d’agents permanents du site. Sans parler des sanitaires réduits à un algéco installé il y a 15 ans et jamais remplacé depuis.
Un déménagement très attendu
Face à cette situation intenable, la direction du Sdis planche depuis plusieurs années sur un déménagement de son école, initialement basée sur le site de la Croix Gaudin à Saint-Étienne-de-Montluc avant son arrivée à Nantes en 2009. Et c’est justement vers la Croix Gaudin que les pompiers prévoient de faire leur retour.
D’ici fin 2024, un arrêté devrait acter la création d’une ZAC de 25 hectares sur ce site actuellement occupé par l’ancienne École du Gaz. Un projet d’EcoCampus porté par la Communauté de communes Estuaire et Sillon, qui accueillera notamment le futur centre de formation des pompiers sur 3 à 4 hectares.
Le projet de Blain abandonné
Ce retour aux sources signe l’abandon définitif d’un autre projet, un temps envisagé par le Sdis : l’implantation de son école à Blain, au nord de Nantes. Un centre de formation de 12 hectares était prévu dans cette commune voisine de Notre-Dame-des-Landes, mais le dossier a fini par s’enliser.
Avec un peu de recul, on est aujourd’hui convaincu que notre projet de Blain, implanté en pleine zone humide et boisée, n’était plus vraiment dans l’esprit du temps.
Colonel David Giret
Face aux contraintes environnementales et aux difficultés à trouver des terrains de compensation, le Sdis a fini par jeter l’éponge en septembre dernier, non sans regrets. « Ça fait tellement longtemps qu’on attend et que nos installations régressent », déplore Véran Hertel, délégué SUD au Sdis de Loire-Atlantique.
Premiers déménagements en vue
En attendant l’installation complète de l’école sur l’EcoCampus de la Croix Gaudin, prévue d’ici plusieurs années après un concours d’architecture et la réalisation des travaux, d’autres déménagements sont déjà programmés.
Deux plateaux techniques du Sdis, actuellement basés à Riaillé et Villeneuve-en-Retz, devraient ainsi être progressivement transférés à Vigneux-de-Bretagne, à proximité du futur site. De quoi rapatrier dès début 2025 les équipements d’entraînement des unités, dont de nouveaux caissons à feu.
La recentralisation à venir fera du bien.
Véran Hertel, délégué SUD au Sdis de Loire-Atlantique
Une première étape vers une école flambant neuve, plus adaptée aux besoins de formation des pompiers d’aujourd’hui et de demain. Un projet vital pour le département, qui a recruté pas moins de 67 nouveaux sapeurs en 2023 et mise sur son centre de formation pour assurer la relève.