Les violences qui secouent actuellement la Nouvelle-Calédonie font l’effet d’un séisme dont les répliques se propagent jusqu’en métropole. Derrière l’étincelle de la contestation autour du corps électoral se cache en réalité un brasier de tensions bien plus profondes, qui menacent de faire vaciller la présence française dans cet archipel du bout du monde. Une crise qui révèle au grand jour les failles béantes du pari calédonien.
Quand la Nouvelle-Calédonie s’embrase
Depuis deux semaines, la Nouvelle-Calédonie est en proie à une vague d’insurrection sans précédent. Le bilan est lourd : sept morts, des dizaines de blessés, des bâtiments incendiés et des affrontements quotidiens entre forces de l’ordre et manifestants. À l’origine de ce déferlement de violence, le projet contesté de réforme du corps électoral pour les élections locales.
Mais cette controverse électorale n’est en réalité que la partie émergée de l’iceberg. Les racines de la colère sont bien plus profondes, ancrées dans les plaies jamais refermées de la colonisation et les inégalités criantes qui fracturent la société calédonienne.
« Ce qui se passe aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie est regardé par une partie de la Seine-Saint-Denis. La faiblesse de l’autorité de l’État risque d’avoir des répercussions extrêmement graves »
Marion Maréchal, tête de liste Reconquête ! aux européennes
Le spectre des émeutes métropolitaines
Pour Marion Maréchal, les violences calédoniennes font écho aux émeutes urbaines qui ont embrasé l’hexagone l’été dernier après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. La candidate d’extrême droite y voit les mêmes ingrédients explosifs : « haine anti-français », « racisme anti-blancs », et « organisations indépendantistes soutenues par des ingérences étrangères ».
Un parallèle que récuse le gouvernement, qui s’efforce de calmer le jeu. Emmanuel Macron a ainsi annoncé la levée de l’état d’urgence dès ce lundi soir, misant sur l’apaisement après avoir évoqué un nouveau référendum d’autodétermination. Pari risqué pour une île déjà à vif.
L’avenir de la Nouvelle-Calédonie en jeu
Car au-delà des violences, c’est bien la question du statut de ce « caillou » du Pacifique qui se pose avec une acuité renouvelée. Après trois référendums d’autodétermination aux résultats serrés, l’avenir institutionnel de l’archipel reste plus que jamais en suspens.
Entre volonté d’émancipation et attachement à la France, la Nouvelle-Calédonie semble plus que jamais écartelée. Et les crispations actuelles illustrent l’urgence de repenser en profondeur les liens entre Nouméa et Paris, pour éviter l’embrasement.
L’ombre des ingérences étrangères
Sur fond de tensions, certains pointent aussi du doigt le rôle trouble joué par des puissances étrangères dans la crise calédonienne. La Chine et sa boulimie de matières premières, mais aussi l’Australie et la Nouvelle-Zélande, soucieuses de préserver leur pré carré océanien, suivent de très près la situation.
« Des organisations indépendantistes soutenues par des ingérences étrangères soufflent sur les braises pour mettre la main sur ce territoire »
Marion Maréchal
Autant d’interférences extérieures qui attisent les braises d’un conflit déjà incandescent. Et font peser de lourdes incertitudes sur l’issue de cette crise à haut risque, dont les ondes de choc pourraient fragiliser la République jusque dans ses fondements.
Entre volonté d’émancipation et attachement à la France, la Nouvelle-Calédonie semble plus que jamais écartelée. Et les crispations actuelles illustrent l’urgence de repenser en profondeur les liens entre Nouméa et Paris, pour éviter l’embrasement.
L’ombre des ingérences étrangères
Sur fond de tensions, certains pointent aussi du doigt le rôle trouble joué par des puissances étrangères dans la crise calédonienne. La Chine et sa boulimie de matières premières, mais aussi l’Australie et la Nouvelle-Zélande, soucieuses de préserver leur pré carré océanien, suivent de très près la situation.
« Des organisations indépendantistes soutenues par des ingérences étrangères soufflent sur les braises pour mettre la main sur ce territoire »
Marion Maréchal
Autant d’interférences extérieures qui attisent les braises d’un conflit déjà incandescent. Et font peser de lourdes incertitudes sur l’issue de cette crise à haut risque, dont les ondes de choc pourraient fragiliser la République jusque dans ses fondements.