Ce week-end, les meetings électoraux de Donald Trump ont une nouvelle fois été éclipsés par des craintes pour sa sécurité. Samedi soir, peu avant l’arrivée de l’ex-président américain à un rassemblement à Coachella en Californie, un homme de 49 ans a été arrêté près du lieu de l’événement, en possession de plusieurs armes qu’il détenait illégalement.
Un suspect lourdement armé
Selon le bureau du shérif local, le suspect, identifié comme Vem Miller et originaire de Las Vegas, avait dans sa voiture «un fusil, un pistolet chargé et un chargeur à haute capacité». Il voyageait également avec de faux papiers d’identité et des plaques d’immatriculation non conformes. Bien qu’aucune information n’ait filtré sur ses intentions précises, ce profil et cet équipement soulèvent de sérieuses inquiétudes.
Mes agents ont probablement empêché la troisième tentative d’assassinat contre Donald Trump.
– Chad Bianco, shérif du comté de Riverside
Si les autorités restent prudentes sur les motivations de Vem Miller, le shérif Chad Bianco, un fervent soutien de Donald Trump qui s’exprimait justement lors du meeting, n’hésite pas à évoquer «une probable nouvelle tentative d’assassinat». Il faut dire que l’ancien locataire de la Maison Blanche a déjà échappé à deux incidents similaires ces derniers mois.
Une sécurité sous haute surveillance
Mi-juillet, un tireur avait ouvert le feu pendant un meeting en Pennsylvanie, touchant Donald Trump à l’oreille. Puis en septembre, un homme avait été arrêté en Floride alors qu’il projetait d’attaquer l’ex-président dans l’un de ses golfs. Avec ce nouvel épisode californien, la question de la protection de Donald Trump, qui réclame plus de moyens, revient sur le devant de la scène.
Pour l’heure, le Secret Service, en charge de la sécurité des hauts responsables, se veut rassurant : «L’ex-président Trump n’a pas été en danger». De son côté, Vem Miller a été libéré sous caution dans la soirée mais devra répondre de détention illégale d’armes devant un tribunal en janvier. L’enquête se poursuit pour déterminer ses éventuels desseins.
Une campagne sous tension
Cette affaire tombe à un moment charnière pour Donald Trump, à nouveau candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Alors que l’ancien président multiplie les meetings à travers le pays, sa sécurité est un enjeu majeur qui mobilise les forces de l’ordre. Mais ces incidents à répétition pourraient aussi peser dans le débat politique.
Certains y voient le signe d’une campagne particulièrement électrique et clivante, à l’image du premier mandat de Donald Trump. D’autres s’inquiètent des conséquences possibles sur le bon déroulement du processus électoral. Une chose est sûre : à un an du scrutin, la course à la Maison Blanche s’annonce d’ores et déjà sous haute tension sécuritaire.