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Nouveau virage diplomatique des États-Unis avec le secrétaire d’État Marco Rubio

Changement de cap radical pour la diplomatie US sous Trump. Exit le climat et la diversité, bonjour "l'Amérique d'abord". Le nouveau secrétaire d'État M. Rubio impose des ruptures majeures avec la politique de l'ère Biden. Quelles conséquences pour les relations des USA avec le monde ?

La diplomatie américaine est en train de prendre un nouveau virage sous l’administration Trump et son secrétaire d’État fraîchement nommé, Marco Rubio. Fini la priorité donnée au climat ou à la diversité, place désormais à une politique étrangère pragmatique centrée sur les intérêts nationaux des États-Unis. Une rupture majeure avec la ligne suivie ces dernières années.

L’ère Biden-Blinken révolue, retour aux fondamentaux selon Rubio

Dans ses premières déclarations en tant que chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio a donné le ton. Il souhaite recentrer le département d’État sur ses missions essentielles et abandonner ce qu’il considère comme des « causes politiques et culturelles » clivantes, en décalage avec les attentes des partenaires des États-Unis. Une critique à peine voilée de l’approche de son prédécesseur Antony Blinken, qui avait fait de sujets comme les droits LGBT+ une priorité.

Le nouveau secrétaire d’État entend mener une diplomatie pragmatique, au service du slogan « l’Amérique d’abord » cher au président Trump. Objectif : promouvoir sans détour les intérêts vitaux des États-Unis, en coopération avec les pays alliés, mais sans s’embarrasser de considérations jugées secondaires.

Retrait climatique et « domination énergétique »

Illustration de ce changement de pied : l’abandon des « politiques climatiques » dans la diplomatie américaine. Le président Trump a retiré les États-Unis de l’accord de Paris et compte bien utiliser le département d’État pour promouvoir les énergies fossiles et la « domination énergétique » du pays. Un virage à 180 degrés par rapport à l’engagement climatique de Joe Biden sur la scène internationale.

Immigration et diversité passées au second plan

Autre rupture significative, le département d’État ne facilitera plus les migrations de masse et mettra un terme aux programmes « diversité » en son sein, conformément aux orientations de la Maison Blanche. L’immigration et la diversité, thèmes portés par les démocrates, sont relégués au second plan.

Rejet du multilatéralisme, priorité à la « vérité »

Marco Rubio a également affiché sa volonté de « mettre fin à la censure » et de redonner la priorité « à la vérité ». Une pique envers les réseaux sociaux et les médias, souvent critiqués par Donald Trump. Plus largement, le nouveau secrétaire d’État a clairement rejeté le multilatéralisme, pivot de la diplomatie sous Joe Biden, au profit d’une approche bilatérale privilégiant les rapports de force.

Changements en vue au sein du département d’État

Pour mettre en œuvre cette nouvelle ligne, des changements sont attendus au sein du département d’État. Devant les employés réunis pour sa prise de fonction, Marco Rubio a prévenu : « Il y aura des changements ». Des changements qui ne seront « ni destructifs, ni punitifs » selon lui, mais qui marqueront néanmoins une nette inflexion par rapport à l’ère démocrate.

Cette nouvelle vision de la diplomatie américaine aura sans nul doute des répercussions majeures sur la politique étrangère des États-Unis et leurs relations avec le reste du monde. Certains y verront un retour à une Realpolitik décomplexée, d’autres regretteront l’abandon des enjeux globaux comme le climat. Une chose est sûre : le style Rubio-Trump tranche radicalement avec l’approche de l’administration précédente. Pour le meilleur ou pour le pire, une nouvelle page s’ouvre pour la diplomatie de la première puissance mondiale.

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