Alors que l’épidémie de mpox semblait sous contrôle, voilà qu’un nouveau variant plus létal, baptisé clade 1b, vient assombrir le tableau. Parti de République démocratique du Congo, il se propage rapidement en Afrique, faisant craindre une nouvelle vague mondiale. En Europe, un premier cas importé a été détecté en Suède et les autorités sanitaires s’attendent à en voir apparaître prochainement en France.
Un variant préoccupant du mpox
Ce nouveau variant clade 1b du mpox, anciennement appelé variole du singe, inquiète par sa létalité accrue. Alors que la souche qui a circulé en 2022 était relativement bénigne, ce variant tue davantage, en particulier les enfants. Sa propagation rapide depuis la RDC vers les pays voisins fait craindre une dissémination internationale.
L’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte
Face à cette menace, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son plus haut niveau d’alerte. Sa branche européenne a averti que le Vieux Continent devrait connaître des cas importés dans les prochains jours. Un premier cas a d’ailleurs été confirmé jeudi en Suède, chez une personne de retour d’Afrique.
“Il y a de fortes chances que des cas sporadiques apparaissent, et sans doute prochainement” en France
Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé
La France en “état de vigilance maximale”
En France, le gouvernement a placé vendredi le système de santé en “état de vigilance maximale”, même si aucun cas de ce variant n’y a encore été repéré. Selon le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux, interrogé par La Tribune Dimanche, “il y a de fortes chances que des cas sporadiques apparaissent, et sans doute prochainement”.
Des stocks de vaccins “robustes”
Pour faire face, la France dispose de “stocks robustes” de vaccins qui “permettent une réponse adaptée”, assure le ministre. Quelque 150.000 personnes ont été vaccinées ces trois dernières années suite à la vague épidémique de 2022. “Nous allons poursuivre la vaccination” qui restera toutefois circonscrite au “public le plus exposé”, indique-t-il.
Toutefois, “il est trop tôt pour avoir des certitudes sur le niveau d’efficacité des vaccins” face à ce nouveau variant, nuance Frédéric Valletoux. Des études sont en cours pour évaluer la protection conférée par les vaccins existants.
Avertir les voyageurs des zones à risques
Parmi les autres mesures, la France va “avertir toutes les personnes qui ont voyagé dans les zones touchées, au départ et à l’arrivée de chaque vol”. Une sensibilisation des “publics les plus exposés à ce risque par le biais d’associations et de réseaux adaptés” est aussi prévue.
Néanmoins, le ministre se veut rassurant en rappelant que le mpox “a un mode de diffusion et de contamination qui n’a rien à voir avec le Covid”, nécessitant des contacts rapprochés. “Il faut donc rassurer la population de ce point de vue là”, insiste-t-il, écartant le risque d’une épidémie de grande ampleur comme avec le coronavirus.
Rester vigilants sans céder à la panique
Si l’émergence de ce nouveau variant du mpox est préoccupante, il convient de rester vigilants sans pour autant céder à la panique. Grâce aux leçons tirées de l’épidémie de 2022, les autorités sanitaires semblent mieux préparées et armées pour répondre à cette menace.
Néanmoins, cette situation rappelle l’importance de maintenir nos efforts de prévention et de surveillance face aux virus émergents qui continueront d’émailler notre quotidien à l’avenir. Plus que jamais, la santé publique doit rester une priorité pour préserver nos sociétés des épidémies.