Le paysage politique syrien connaît un tournant majeur avec la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir d’Ahmad al-Chareh le 8 décembre dernier. Aujourd’hui, ce nouveau dirigeant reçoit à Damas une importante délégation ukrainienne menée par le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, selon l’agence officielle Sana. Cette rencontre de haut niveau soulève de nombreuses questions sur l’évolution des relations syro-ukrainiennes et syro-russes.
L’Ukraine Tend la Main à la Nouvelle Administration Syrienne
Malgré le conflit qui l’oppose à la Russie depuis 2022, l’Ukraine multiplie les gestes envers la Syrie. Le président Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi l’envoi d’un premier chargement de 500 tonnes de farine de blé à Damas, signe de soutien humanitaire. Grâce à ses immenses capacités agricoles, l’Ukraine reste un des plus grands exportateurs mondiaux de céréales même en temps de guerre.
La visite d’Andriï Sybiga confirme la volonté de Kiev d’établir des liens directs avec la nouvelle administration syrienne, sans passer par l’intermédiaire russe. Il s’agit d’un message fort alors que Moscou traverse une période délicate sur la scène internationale.
Un Revers Majeur Pour la Russie
Le renversement de Bachar al-Assad par une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a ébranlé l’influence russe dans la région. Moscou était avec l’Iran le principal soutien de l’ex-président syrien, menant des interventions militaires en sa faveur depuis 2015.
La Russie conserve d’importants intérêts stratégiques en Syrie, comme l’a rappelé Ahmad al-Chareh lors d’une interview à la chaîne Al-Arabiya :
La Russie est un pays important. (…) Il existe des intérêts stratégiques profonds entre la Russie et la Syrie.
Ahmad al-Chareh, nouveau dirigeant syrien
Il a notamment souligné que tout l’armement syrien est d’origine russe et que de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes. Pour autant, le nouveau pouvoir affirme vouloir diversifier ses partenariats internationaux.
Une Ouverture Diplomatique Tous Azimuts
Depuis le changement de régime du 8 décembre, les délégations étrangères affluent à Damas. Des représentants de pays arabes mais aussi occidentaux se succèdent pour nouer ou renouer le dialogue avec les nouvelles autorités syriennes.
Cette ouverture diplomatique constitue une opportunité pour la Syrie de sortir de son isolement et de réduire sa dépendance vis-à-vis de Moscou. Elle permet aussi à des pays comme l’Ukraine d’avancer leurs intérêts dans un contexte de tensions avec la Russie.
Il est encore tôt pour mesurer l’impact à long terme de ces manœuvres diplomatiques. Mais une chose est sûre : le renversement de Bachar al-Assad a rebattu les cartes dans une région déjà sous haute tension. L’équilibre des pouvoirs et des alliances est en pleine reconfiguration, avec des conséquences potentiellement majeures pour l’avenir de la Syrie et du Moyen-Orient.
Depuis le changement de régime du 8 décembre, les délégations étrangères affluent à Damas. Des représentants de pays arabes mais aussi occidentaux se succèdent pour nouer ou renouer le dialogue avec les nouvelles autorités syriennes.
Cette ouverture diplomatique constitue une opportunité pour la Syrie de sortir de son isolement et de réduire sa dépendance vis-à-vis de Moscou. Elle permet aussi à des pays comme l’Ukraine d’avancer leurs intérêts dans un contexte de tensions avec la Russie.
Il est encore tôt pour mesurer l’impact à long terme de ces manœuvres diplomatiques. Mais une chose est sûre : le renversement de Bachar al-Assad a rebattu les cartes dans une région déjà sous haute tension. L’équilibre des pouvoirs et des alliances est en pleine reconfiguration, avec des conséquences potentiellement majeures pour l’avenir de la Syrie et du Moyen-Orient.