C’est un violent incident qui vient de se produire à Nîmes, dans le Gard. Vendredi soir, peu avant la fermeture d’un bar gay du centre-ville, le gérant de l’établissement Le Pride et son employé ont été sauvagement agressés par deux individus. Les victimes sont encore traumatisées par cette attaque brutale.
Une bagarre éclate à la fermeture du bar
Selon des sources proches de l’enquête, les faits se sont déroulés vers 2h du matin, au moment où le bar s’apprêtait à fermer ses portes. Deux hommes sont alors entrés et ont commencé à insulter les clients et le personnel. La situation a rapidement dégénéré.
Le gérant et son employé sont intervenus pour tenter de calmer les esprits. C’est à ce moment que les deux agresseurs se sont déchaînés. Ils ont roué de coups les deux victimes, tout en proférant des insultes homophobes.
Je vais te planter sale pédale !
aurait crié l’un des assaillants en s’acharnant sur le gérant à terre.
Les victimes choquées et blessées
Les deux victimes ont été sérieusement touchées dans l’agression. Le gérant souffre de multiples hématomes au visage et sur le corps. Son employé a dû être transporté à l’hôpital pour des points de suture à l’arcade sourcilière et des examens complémentaires.
Au-delà des blessures physiques, c’est le traumatisme psychologique qui est le plus dur à surmonter pour les deux hommes. Encore sous le choc, ils peinent à réaliser ce qui leur est arrivé.
Mes agresseurs ont été relâchés, je ne suis pas en sécurité.
a confié l’une des victimes, en larmes, sur CNEWS.
Le parquet hésite à retenir le caractère homophobe
Malgré la violence de l’agression et les insultes homophobes rapportées par plusieurs témoins, le parquet de Nîmes semble encore hésiter à retenir le caractère homophobe de cette attaque. Une décision incompréhensible pour les victimes et la communauté LGBT locale.
D’après nos informations, les deux suspects, déjà connus des services de police, auraient été interpellés puis relâchés dans la foulée. Une remise en liberté qui suscite l’indignation et renforce le sentiment d’insécurité des victimes.
Une communauté LGBT inquiète pour sa sécurité
Cet événement tragique a provoqué une vive émotion au sein de la communauté LGBT nîmoise. Nombreux sont ceux qui s’inquiètent pour leur sécurité au quotidien et dénoncent la banalisation des violences homophobes.
Si agresser des homosexuels en pleine rue en les insultant n’est pas considéré comme un acte homophobe, qu’est-ce qu’il faut de plus ?
s’insurge un client du bar, encore sous le choc.
Les associations LGBT locales réclament des mesures concrètes pour garantir la protection de la communauté et une tolérance zéro face aux agressions homophobes. Elles attendent des autorités et de la justice une réponse ferme et exemplaire.
Cette horrible agression devant un bar gay de Nîmes illustre malheureusement la persistance de l’homophobie violente qui gangrène notre société. Elle doit tous nous faire réagir. Car si nous laissons la haine anti-LGBT se propager sans réagir, c’est le vivre-ensemble et les valeurs de tolérance de notre République qui sont en danger.
