ActualitésPolitique

Nicolas Sarkozy : « La campagne de 2007 était exceptionnelle »

Lors de son procès, Nicolas Sarkozy s'est enflammé sur sa campagne "exceptionnelle" de 2007. Il a nié avoir eu besoin d'argent étranger pour la financer, se défendant ardemment contre les accusations de financement libyen...

L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est défendu avec ferveur lors de son procès pour corruption et financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé par la présidente Nathalie Gavarino, il a balayé les accusations, assurant n’avoir eu nul besoin d’argent étranger au vu de l’engouement exceptionnel suscité par sa candidature à l’époque.

Une campagne triomphante selon Sarkozy

Prenant la parole à la barre, Nicolas Sarkozy, 69 ans, s’est remémoré avec gourmandise son ascension politique fulgurante depuis son élection en tant que maire de Neuilly en 1983. Très tôt considéré comme différent des autres politiques, il rêvait déjà d’un destin présidentiel.

Revenant sur sa campagne de 2007, l’ancien chef d’État a affirmé que le financement n’avait « jamais été un problème ». À la tête de l’UMP, le « premier parti de France » selon lui, Sarkozy a souligné le nombre record d’adhésions et de soutiens. Un engouement populaire sans précédent qui rendait inconcevable à ses yeux l’idée de solliciter un financement étranger.

Je n’étais pas à la tête d’une secte ou d’un clan, mais d’un vaste mouvement populaire.

– Nicolas Sarkozy

Une défense ferme face aux accusations

Interrogé sur la possibilité d’avoir demandé de l’argent à un chef d’État étranger fin 2006, Nicolas Sarkozy a été catégorique :

  • Il n’en avait pas l’idée, n’étant « pas un fou ».
  • Il n’en avait pas le besoin vu l’ampleur de sa campagne.
  • Il connaissait de nombreux chefs d’État de par ses fonctions de ministre de l’Intérieur.

L’ancien président a tenu à se distinguer du trésorier de sa campagne, Eric Woerth, également prévenu dans cette affaire. Il a assuré n’avoir jamais été impliqué dans le choix ou les rencontres avec les prestataires de sa campagne.

Des condamnations déjà prononcées dans d’autres affaires

Ce procès pour financement libyen présumé n’est pas le premier auquel Nicolas Sarkozy est confronté. Dans le dossier des dépenses excessives de sa campagne de 2012, il a été condamné en appel à un an de prison dont six mois ferme sous bracelet électronique pour financement illégal. Un pourvoi est en cours devant la Cour de cassation.

Par ailleurs, sa condamnation à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des « écoutes » est devenue définitive en décembre dernier, la Cour de cassation ayant rejeté son pourvoi. Une peine inédite pour un ancien président, assortie de trois ans d’inéligibilité.

Un procès très médiatisé

Le procès en cours, qui se tient à Paris jusqu’au 10 avril, attire tous les regards. Aux côtés de Nicolas Sarkozy, onze autres prévenus sont jugés pour des soupçons de financement de sa campagne de 2007 par le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, en échange de contreparties.

Si l’ancien président se défend avec vigueur, niant toute malversation, ce nouveau volet judiciaire ternit un peu plus son image et son héritage politique. Reste à savoir si sa ligne de défense, axée sur le triomphe de sa campagne de 2007, suffira à convaincre les juges de son innocence dans ce dossier explosif.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.