Lors d’un entretien exclusif, l’ancien président Nicolas Sarkozy a livré un constat alarmant sur la situation politique actuelle en France. Celui qui a dirigé le pays durant cinq années estime que nous ne sommes qu’au début d’une période de chaos, allant même jusqu’à redouter des violences. Une analyse qui soulève de nombreuses interrogations quant à l’avenir politique hexagonal.
Un spectacle politique affligeant
Pour Nicolas Sarkozy, le fait d’appeler à manifester au seul motif que des compatriotes oseraient voter dans une direction jugée inacceptable par certains est un véritable déni de démocratie. L’ancien chef d’État dénonce ceux qui, ne pouvant obtenir le pouvoir par les urnes, seraient prêts à l’imposer par la rue. Un spectacle qu’il qualifie d’affligeant.
La gauche dans le viseur
Si Nicolas Sarkozy reconnaît le travail effectué par le Rassemblement national sur lui-même ces dernières années, il pointe surtout du doigt les outrances de Jean-Luc Mélenchon et de ses amis. Selon lui, La France insoumise, « par son communautarisme, ses propos aux limites de l’antisémitisme, son engagement militant auprès du Hamas », est beaucoup plus problématique au regard des règles républicaines que le risque fantasmé de « peste brune ».
LFI par son communautarisme, ses propos aux limites de l’antisémitisme, son engagement militant auprès du Hamas est beaucoup plus problématique aux regards des règles républicaines que le risque fantasmé de “peste brune”.
– Nicolas Sarkozy
L’union des droites en question
Interrogé sur la ligne à adopter face au RN, l’ancien président regrette l’impasse stratégique dans laquelle s’est engagée sa famille politique depuis 2016. S’il dit respecter les convictions d’Éric Ciotti, président des Républicains favorable à une alliance avec le parti de Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy estime que ce dernier a eu tort de trancher le débat avant qu’il ait pu prospérer en interne.
Pour l’ancien chef de l’État, l’union des droites doit se faire par les électeurs, non par les états-majors. Une alliance avec le RN serait d’autant plus inopportune au vu de la faiblesse actuelle de la droite républicaine, au risque d’une absorption pure et simple.
Le vrai problème n’est pas la laïcité
Alors qu’Emmanuel Macron a évoqué l’ouverture d’un débat sur la laïcité, Nicolas Sarkozy considère que le véritable enjeu réside dans l’intégration d’un islam politique militant. Pour lui, les difficultés ne proviennent nullement de l’Église catholique, des synagogues ou des protestants de France.
À travers cet entretien sans concession, l’ancien président dresse un état des lieux inquiétant de la situation politique française. Entre montée des extrêmes, communautarisme, remise en cause des principes républicains et risque de violences, ses propos résonnent comme une mise en garde pour l’avenir. Seul le temps nous dira si ses craintes étaient fondées ou non.
