Il y a encore quelques semaines, peu auraient misé sur Nicolas De Préville. L’attaquant de Troyes traversait une période sombre, entre blessures à répétition et critiques acerbes des supporters. Mais ça, c’était avant. Avant que le joueur de 34 ans ne se réveille et ne redevienne ce redoutable finisseur qu’on lui connaissait.
Le déclic Martigues
Tout a basculé le 14 février dernier à Martigues. Lors de la 22ème journée de Ligue 2, Nicolas De Préville réalise son meilleur match sous les couleurs de l’Estac. Buteur plein de malice à la 12ème minute puis passeur décisif d’une subtile déviation pour Rafiki Saïd à la 27ème, il est partout sur le front de l’attaque. Une performance XXL saluée par son entraîneur Stéphane Dumont :
Nico a répondu présent. Il est en plein dedans. Tant mieux pour lui, cela veut dire qu’il n’a pas lâché, et pour l’équipe, parce qu’il tire les autres vers le haut.
Un match qui concrétise des mois d’efforts
Cette renaissance n’est pas le fruit du hasard. Si les supporters et même ses dirigeants doutaient, lui n’a jamais baissé les bras comme le confirme Antoine Sibierski, le directeur sportif troyen:
J’ai assumé cette décision (de ne plus compter sur De Préville, ndlr) mais Nicolas a travaillé, s’est remis en selle physiquement et on a vu, moi le premier, sa capacité à réagir, sa force mentale.
Malgré les blessures, la mise à l’écart et la défiance, le natif de Istres a toujours continué à s’entraîner avec sérieux. Une attitude pro qui paye aujourd’hui.
Un réveil qui tombe à pic pour l’Estac
Le renouveau de Nicolas De Préville est une excellente nouvelle pour une équipe troyenne en quête d’un second souffle. En retrouvant son meilleur niveau, l’ancien Messin apporte de nouvelles solutions offensives bienvenues.
- Son expérience du haut niveau (280 matches de L1)
- Un profil de renard des surfaces qui manquait cruellement
- Un leadership positif dans le vestiaire
Autant d’atouts qui pourraient faire de lui l’homme providentiel de cette fin de saison à Troyes.
Et après?
À 34 ans, en fin de contrat en juin prochain, Nicolas De Préville sait qu’il joue gros sur les prochaines semaines. Une fin de saison canon lui permettrait de se relancer durablement et pourquoi pas décrocher une dernière pige en Ligue 2 ou à l’étranger. Vu sa détermination actuelle, tout semble possible pour celui qu’on pensait perdu pour le foot. Comme quoi, il ne faut jamais enterrer un grand joueur trop vite.