Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas caché sa satisfaction suite à la victoire revendiquée par Donald Trump à la présidentielle américaine. Dans un communiqué enthousiaste adressé à l’ancien et probable futur locataire de la Maison Blanche, il a salué ce qu’il a qualifié de “plus grand retour de l’Histoire”. Netanyahu y voit l’opportunité d’un “nouveau commencement pour l’Amérique” mais aussi et surtout d’un “réengagement puissant dans la grande alliance entre Israël et l’Amérique”. L’élu israélien a conclu son message en affirmant qu’il s’agissait d’une “énorme victoire”.
Une relation privilégiée entre Trump et Israël
La réaction positive de Netanyahu n’est guère surprenante au vu des relations qu’il a entretenues avec Trump lors de son précédent mandat. Le Président républicain avait alors multiplié les gestes forts en faveur de l’État hébreu :
- Déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem
- Reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé
- Promotion de la normalisation des liens entre Israël et plusieurs pays arabes avec les accords d’Abraham
Fermeté commune face à l’Iran
Selon des sources proches du gouvernement israélien, l’alliance renouvelée entre les deux pays devrait se traduire par une posture intransigeante face à leur ennemi commun : l’Iran. Le ministre israélien sortant des Affaires étrangères, Israël Katz, a ainsi assuré qu’Israël et les États-Unis resteraient “fermes” pour “vaincre l’axe du Mal dirigé par l’Iran”. Il a également évoqué l’objectif de ramener des “otages”, sans plus de précisions.
Tensions au sein du gouvernement israélien
Paradoxalement, l’euphorie suscitée par la victoire de Trump intervient dans un contexte de crise politique en Israël. Benjamin Netanyahu a en effet créé la surprise en limogeant mardi son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui dirigeait les opérations militaires contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.
Les relations entre les deux hommes étaient notoirement tendues, notamment sur la question d’un accord de trêve avec le Hamas pour libérer des otages israéliens. Gallant a répété après son limogeage qu’Israël devrait se préparer à des “compromis douloureux” pour obtenir leur libération. Une position visiblement en décalage avec la ligne dure prônée par Netanyahu.
Un soutien unanime à “l’alliance indestructible” avec les USA
Malgré ces remous internes, la classe politique israélienne semble unie dans son soutien au renforcement des liens avec l’Amérique de Trump. Gideon Saar, pressenti pour succéder à Israël Katz comme ministre des Affaires étrangères, a salué le “leadership fort et engagé” du Président élu qui a “prouvé son engagement pour la sécurité d’Israël”.
Le président israélien Isaac Herzog a pour sa part exprimé son désir de “renforcer le lien indestructible” entre les deux pays. Dans un message adressé à Donald Trump, il s’est dit impatient de “travailler ensemble pour construire un avenir de paix et de sécurité dans la région”.
Les félicitations unanimes adressées par les dirigeants israéliens à Donald Trump illustrent l’importance que revêt à leurs yeux l’alliance avec les États-Unis. Malgré les incertitudes de la situation politique interne, Israël semble déterminé à capitaliser sur le “retour historique” de son allié américain pour renforcer ses positions diplomatiques et sécuritaires au Moyen-Orient. Reste à voir comment cette proximité retrouvée se traduira concrètement dans la gestion des dossiers brûlants de la région.