Le monde de la musique est sous le choc. Neil Young, véritable icône du folk rock, vient d’annoncer son retrait inattendu de la programmation du festival de Glastonbury 2025. Cette décision radicale fait suite à des tensions avec la BBC, partenaire historique de ce rendez-vous musical incontournable. Que s’est-il passé en coulisses pour en arriver là ?
Glastonbury 2025 : un festival très attendu
Bien que le line-up officiel n’ait pas encore été dévoilé, les rumeurs allaient bon train concernant la présence de Neil Young et de son groupe The Chrome Hearts à Glastonbury en juin prochain. Le musicien de 79 ans, qui s’était déjà produit lors de l’édition 2009, ne cachait pas son enthousiasme à l’idée de fouler à nouveau la scène de ce festival mythique, qu’il considère comme l’un de ses lieux de concert en plein air favoris.
Un partenariat sous haute tension
Mais c’était sans compter sur les exigences de la BBC, partenaire média de Glastonbury depuis 1997. Selon Neil Young, le géant audiovisuel britannique aurait voulu imposer un certain nombre de contraintes artistiques, une ingérence mal vécue par le chanteur :
« La BBC voulait que nous fassions beaucoup de choses d’une manière qui ne nous intéressait pas. »
– Neil Young
Une source proche de l’artiste a confié que les négociations sur les modalités de diffusion du concert avaient duré près de deux mois, sans qu’un terrain d’entente ne soit trouvé. Fidèle à sa réputation d’artiste intègre et indépendant, Neil Young aurait refusé de se plier aux demandes de la chaîne.
Le mystère du live, une valeur non négociable
Au cœur du désaccord : la volonté de Neil Young de préserver une part de mystère et de spontanéité dans ses prestations scéniques. Un principe auquel il tient particulièrement et qui avait déjà suscité quelques frictions avec la BBC lors de son concert à Glastonbury en 2009.
À l’époque, la chaîne avait dû batailler ferme pour pouvoir diffuser ne serait-ce qu’une partie du show, l’entourage de l’artiste se montrant très protecteur de son image et de son art. Un ancien responsable des programmes musicaux de la BBC se souvient :
« Neil Young croit au concert en live et à la préservation de son mystère. Négocier avec lui ce qui pouvait ou non être retransmis a été un vrai défi. »
Glastonbury, victime de son succès ?
Au-delà de la question spécifique de la retransmission, Neil Young dénonce plus largement la mainmise croissante de la BBC sur le festival. Selon lui, l’événement serait devenu l’otage de considérations commerciales et médiatiques qui dénatureraient son esprit originel :
« Il semble que Glastonbury soit désormais sous le contrôle d’une entreprise et que le festival ne soit plus ce qu’il était dans mes souvenirs. »
– Neil Young
Un constat amer qui fait écho aux critiques de plus en plus nombreuses dénonçant la surexposition et la marchandisation à outrance de ce rendez-vous jadis confididentiel et underground. En 2022, les billets s’étaient ainsi arrachés en seulement 35 minutes malgré un tarif avoisinant les 450€.
Et maintenant ?
Suite à ce coup de théâtre, les organisateurs n’ont pas souhaité commenter la décision de Neil Young. Quant à la BBC, elle s’est contentée de rappeler son attachement de longue date au festival et son souhait de proposer une couverture de qualité aux téléspectateurs.
Reste à savoir qui viendra combler le vide laissé par ce grand nom du rock dans la programmation. À ce stade, seule la participation de Rod Stewart a été confirmée. Les paris sont ouverts…
