L’espoir d’une trêve durable à Gaza pourrait bientôt se concrétiser. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une récente conférence de presse à Doha, au Qatar. Selon lui, les négociateurs israéliens et palestiniens devraient se réunir dans les prochains jours pour tenter de parvenir à un accord mettant fin aux hostilités.
Cette déclaration intervient après des échanges entre M. Blinken et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani. Le Qatar joue en effet un rôle clé de médiateur dans ce conflit qui oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas. Un rôle renforcé depuis la mort en octobre dernier de Yahya Sinouar, chef du Hamas considéré comme un obstacle dans les précédentes négociations.
Des négociations au point mort malgré les efforts diplomatiques
Cela fait maintenant près d’un an qu’aucune avancée significative n’a été enregistrée sur le front diplomatique, malgré une brève trêve en août dernier qui avait notamment permis la libération de dizaines d’otages à Gaza. Les réunions successives organisées depuis, en Egypte et au Qatar, sur la base d’un plan présenté par le président américain Joe Biden, n’ont pour l’instant pas porté leurs fruits.
Mais selon des sources proches du dossier, la donne pourrait changer prochainement. La disparition de Yahya Sinouar, éliminé par une frappe israélienne, aurait en effet ravivé l’espoir d’une relance des pourparlers. Des contacts auraient déjà été renoués entre le Hamas et les médiateurs égyptiens et qataris.
Les États-Unis envisagent “différentes options” pour une sortie de crise
Du côté américain, on semble également vouloir donner un nouveau souffle au processus de paix. Après avoir défendu pendant des mois le plan présenté par Joe Biden, Antony Blinken a indiqué que son pays envisageait désormais “différentes options” pour mettre fin au conflit. Tout en reconnaissant qu’il n’était pas encore certain que le Hamas soit prêt à s’engager dans cette voie.
“Nous envisageons différentes options. Nous n’avons pas encore déterminé si le Hamas était prêt à s’engager, mais la prochaine étape consiste à réunir les négociateurs. Nous en saurons certainement plus dans les jours à venir.”
– Antony Blinken, secrétaire d’État américain
En parallèle de ces efforts diplomatiques, les États-Unis ont également annoncé le déblocage d’une nouvelle aide de 135 millions de dollars destinée aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Un geste qui se veut un signe de la volonté américaine de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations touchées par ce conflit.
Un chemin semé d’embûches vers la paix
Malgré ces signaux encourageants, le chemin vers une paix durable à Gaza s’annonce encore long et périlleux. Les positions des différentes parties restent pour l’instant difficilement conciliables, notamment sur la question du blocus imposé par Israël à l’enclave palestinienne depuis de nombreuses années.
La méfiance demeure également très forte entre Israéliens et Palestiniens, après des décennies d’affrontements sanglants. Et la situation sur le terrain reste explosive, comme en témoignent les tirs de roquettes et les frappes aériennes qui continuent de façon sporadique malgré les appels au calme de la communauté internationale.
Reste à voir si la dynamique diplomatique enclenchée ces derniers jours saura surmonter tous ces obstacles pour aboutir enfin à un accord global et pérenne. Les prochaines réunions des négociateurs, si elles se confirment, constitueront un test important de la volonté réelle des protagonistes de tourner la page de ce conflit qui n’a que trop duré.
