Quels débuts tonitruants pour les sélections olympiques américaines de natation ! Dès le premier jour de compétition samedi à Indianapolis, le record du monde du 100 m papillon signé par la jeune Gretchen Walsh et le 400 m nage libre survolé par la star Katie Ledecky ont donné le ton de ces “trials” version 2024, préambule d’une semaine intense où les meilleurs nageurs US vont s’arracher les précieux sésames pour les Jeux de Paris.
Walsh pulvérise le record de Sjöström
La sensation est venue de la jeune Gretchen Walsh, 21 ans. Dès les demi-finales du 100 m papillon, l’Américaine s’est emparée du record du monde en 55 sec 18, effaçant des tablettes les 55 sec 48 de la Suédoise Sarah Sjöström datant des JO de Rio en 2016. Un chrono canon qui confirme tout le potentiel de Walsh, déjà médaillée à trois reprises aux derniers Mondiaux de Fukuoka mais qui n’avait jusqu’ici brillé qu’en petit bassin.
Walsh s’était déjà présentée à 16 ans aux sélections olympiques de 2016 sans parvenir à se qualifier. Cette fois, la frangine d’Alex Walsh, médaillée d’argent à Tokyo, semble bien partie pour décrocher son ticket pour Paris.
La finale de dimanche permettra de confirmer cette performance majuscule et d’entériner sa présence dans la délégation américaine cet été. Walsh, qui s’alignera aussi sur 50 et 100 m nage libre cette semaine, a en tout cas frappé très fort d’entrée.
Ledecky se balade sur 400 m
Dans le sillage de la révélation Walsh, Katie Ledecky a assuré sans forcer sa qualification pour ses 4e Jeux olympiques. À 27 ans, la légende vivante de la natation US, détentrice de 7 titres olympiques, s’est baladée sur 400 m nage libre en 3 min 58 sec 25. Son meilleur temps de la saison, loin devant sa dauphine Paige Madden.
De quoi envoyer un message à ses rivales, l’Australienne Ariarne Titmus et la Canadienne Summer McIntosh, qui s’annoncent comme ses principales concurrentes à Paris dans trois mois. Ledecky, qui peut encore enrichir sa moisson olympique, va également s’aligner sur 200, 800 et 1500 m nage libre à Indianapolis.
Un stade de football transformé en arène de natation
Ces performances XXL ont eu lieu dans un cadre totalement inédit. Pour l’occasion, l’enceinte des Indianapolis Colts, équipe de football américain NFL, a été spécialement aménagée en centre nautique géant. Les organisateurs ont installé deux bassins temporaires dans le Lucas Oil Stadium, antre à ciel ouvert pouvant accueillir plus de 60 000 spectateurs.
Un dispositif original et spectaculaire à la hauteur de l’événement. Durant neuf jours, les meilleurs nageurs américains vont s’y disputer dans une ambiance survoltée les deux premières places de chaque course, synonymes de qualification directe pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Sur les autres courses du jour, Aaron Shackell s’est imposé sur le 400 m nage libre messieurs en 3 min 45 sec 46 devant Kieran Smith. Ces sélections olympiques américaines, véritable marathon aquatique de neuf jours, ne font que commencer. Mais les premières étincelles Walsh-Ledecky promettent déjà des “trials” bouillants jusqu’au 23 juin prochain.
