Le match de Ligue des Champions entre le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain a été le théâtre d’un spectacle peu commun mardi soir. En plus de l’affrontement sportif sur la pelouse, une bataille d’un autre genre s’est déroulée dans les tribunes de l’Allianz Arena. Des supporters bavarois ont en effet déployé des banderoles hostiles et insultantes envers Nasser Al-Khelaïfi, le président du club parisien.
Sur ces banderoles, on pouvait lire des messages tels que « Ministre, propriétaire de club, détenteurs de droits, membre exécutif de l’UEFA et président, le tout en un » à côté d’un portrait de Nasser Al-Khelaïfi dont le visage était barré d’une croix. Plus loin, le ton se faisait encore plus virulent avec l’inscription en français « Le foot c’est moi? » suivie d’une injure en anglais « Fuck off, ploutocratic Al-Khelaïfi ».
Un coup de gueule contre le football business
Au-delà de la rivalité sportive entre le Bayern et le PSG, c’est bien un ras-le-bol général face à la dérive financière et au règne de l’argent dans le football qui transparaît dans ces messages. Les supporters allemands, connus pour leur ferveur mais aussi leur engagement contre la surcommercialisation du foot, ont saisi l’occasion de la venue du dirigeant qatari pour exprimer leur mécontentement.
En ciblant Nasser Al-Khelaïfi, les fans munichois visent la figure de proue de ce « football business » tant décrié. Propriétaire du PSG via le fond souverain Qatar Sports Investments depuis 2011, l’homme d’affaires cumule en effet les casquettes dans le milieu, étant également président de la puissante Association européenne des clubs (ECA) et membre du comité exécutif de l’UEFA. Une concentration de pouvoir qui en fait, aux yeux de ses détracteurs, le symbole d’un système où l’argent a pris le pas sur les valeurs populaires du ballon rond.
Le foot, propriété des ultra-riches?
L’utilisation du terme « ploutocratique » est significative. Il renvoie à un système où le pouvoir est exercé par les plus riches. Une allusion claire au fait que les grands clubs européens sont de plus en plus la propriété d’hommes d’affaires milliardaires ou de fonds étatiques, à l’image du PSG avec le Qatar ou de Manchester City avec les Emirats Arabes Unis.
Face à ces nouveaux acteurs aux moyens quasi-illimités, les clubs historiques comme le Bayern, pourtant loin d’être dépourvu financièrement, peinent à rester compétitifs. Un déséquilibre qui crée un sentiment d’injustice et de dépossession chez de nombreux passionnés. En s’attaquant frontalement à Nasser Al-Khelaïfi, les supporters munichois ont voulu rappeler que malgré tous ses millions, le football ne lui appartient pas. Le ballon reste rond pour tout le monde.
Une fronde qui ne date pas d’hier
Ce n’est pas la première fois que les ultras du Bayern manifestent leur opposition à la mainmise des grands patrons sur leur sport. Déjà en 2017, ils avaient boycotté le début d’un match de Ligue des Champions contre le PSG en guise de protestation. Les banderoles déployées mardi soir s’inscrivent donc dans une logique de combat au long cours.
Reste à voir si ce coup d’éclat aura des répercussions au-delà de la sphère des supporters. Il est peu probable que les instances dirigeantes du football, dont Nasser Al-Khelaïfi est partie prenante, remettent en cause un système qui les arrange. Mais ce genre d’action a le mérite de maintenir la pression populaire et de rappeler que malgré son hyper-professionnalisation, le foot reste profondément ancré dans une culture contestataire et antiestablishment.
Un match dans le match
Alors que le PSG s’inclinait sur la pelouse de l’Allianz Arena 2 buts à 0, c’est un autre match qui se jouait dans les travées du stade. Un affrontement symbolique entre la base des supporters attachée aux origines populaires du football et une élite dirigeante accusée d’avoir perdu tout contact avec cette réalité. Une opposition frontale dont Nasser Al-Khelaïfi est devenu malgré lui l’incarnation.
Au coup de sifflet final, le score était sans appel sur le terrain. Mais dans les tribunes, la partie est loin d’être gagnée pour les tenants d’un foot spectacle dominé par l’argent. Les supporters ont montré qu’ils n’entendaient pas rendre les armes et qu’ils continueraient à défendre leur vision d’un football passion, loin des logiques comptables et des enjeux de pouvoir. La balle est déjà dans le camp des instances pour la prochaine manche.
En ciblant Nasser Al-Khelaïfi, les fans munichois visent la figure de proue de ce « football business » tant décrié. Propriétaire du PSG via le fond souverain Qatar Sports Investments depuis 2011, l’homme d’affaires cumule en effet les casquettes dans le milieu, étant également président de la puissante Association européenne des clubs (ECA) et membre du comité exécutif de l’UEFA. Une concentration de pouvoir qui en fait, aux yeux de ses détracteurs, le symbole d’un système où l’argent a pris le pas sur les valeurs populaires du ballon rond.
Le foot, propriété des ultra-riches?
L’utilisation du terme « ploutocratique » est significative. Il renvoie à un système où le pouvoir est exercé par les plus riches. Une allusion claire au fait que les grands clubs européens sont de plus en plus la propriété d’hommes d’affaires milliardaires ou de fonds étatiques, à l’image du PSG avec le Qatar ou de Manchester City avec les Emirats Arabes Unis.
Face à ces nouveaux acteurs aux moyens quasi-illimités, les clubs historiques comme le Bayern, pourtant loin d’être dépourvu financièrement, peinent à rester compétitifs. Un déséquilibre qui crée un sentiment d’injustice et de dépossession chez de nombreux passionnés. En s’attaquant frontalement à Nasser Al-Khelaïfi, les supporters munichois ont voulu rappeler que malgré tous ses millions, le football ne lui appartient pas. Le ballon reste rond pour tout le monde.
Une fronde qui ne date pas d’hier
Ce n’est pas la première fois que les ultras du Bayern manifestent leur opposition à la mainmise des grands patrons sur leur sport. Déjà en 2017, ils avaient boycotté le début d’un match de Ligue des Champions contre le PSG en guise de protestation. Les banderoles déployées mardi soir s’inscrivent donc dans une logique de combat au long cours.
Reste à voir si ce coup d’éclat aura des répercussions au-delà de la sphère des supporters. Il est peu probable que les instances dirigeantes du football, dont Nasser Al-Khelaïfi est partie prenante, remettent en cause un système qui les arrange. Mais ce genre d’action a le mérite de maintenir la pression populaire et de rappeler que malgré son hyper-professionnalisation, le foot reste profondément ancré dans une culture contestataire et antiestablishment.
Un match dans le match
Alors que le PSG s’inclinait sur la pelouse de l’Allianz Arena 2 buts à 0, c’est un autre match qui se jouait dans les travées du stade. Un affrontement symbolique entre la base des supporters attachée aux origines populaires du football et une élite dirigeante accusée d’avoir perdu tout contact avec cette réalité. Une opposition frontale dont Nasser Al-Khelaïfi est devenu malgré lui l’incarnation.
Au coup de sifflet final, le score était sans appel sur le terrain. Mais dans les tribunes, la partie est loin d’être gagnée pour les tenants d’un foot spectacle dominé par l’argent. Les supporters ont montré qu’ils n’entendaient pas rendre les armes et qu’ils continueraient à défendre leur vision d’un football passion, loin des logiques comptables et des enjeux de pouvoir. La balle est déjà dans le camp des instances pour la prochaine manche.