Un acte d’une violence inouïe en plein cœur de Nantes. Samedi 23 novembre 2024, peu après 23h, un jeune homme de 22 ans a été sauvagement agressé et balafré au visage à l’arme blanche en pleine rue du centre-ville. Un drame qui relance le débat sur l’insécurité grandissante dans nos villes.
Une agression ultraviolente en quelques secondes
D’après les premiers éléments de l’enquête, la victime marchait seule dans une rue passante du centre de Nantes vers 23h15 quand son agresseur l’a pris par surprise. En quelques secondes, le suspect lui a asséné plusieurs coups de cutter au visage, le blessant grièvement, avant de prendre la fuite.
Des passants, alertés par les cris, ont rapidement donné l’alerte. Les secours sont arrivés sur place en quelques minutes pour prendre en charge le jeune homme en sang et le transporter en urgence à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger mais il gardera de lourdes séquelles de cette agression.
Un suspect interpellé et placé en garde à vue
Grâce au signalement précis fourni par des témoins et aux caméras de surveillance, la police a pu rapidement identifier et localiser le suspect. Âgé de 22 ans lui aussi et sans domicile fixe, il a été interpellé moins d’une heure après les faits et placé en garde à vue.
Lors de son interpellation, l’homme était en possession de l’arme utilisée pour l’agression, un cutter ensanglanté. Les enquêteurs tentent désormais de comprendre les motivations de ce déchaînement de violence gratuite. Pour l’heure, aucun lien n’a été établi entre l’agresseur et sa victime.
La victime témoigne : “J’ai cru que j’allais mourir”
Contactée par nos soins, la victime de cette terrible agression, encore sous le choc, a accepté de livrer son témoignage bouleversant :
“Je rentrais tranquillement chez moi après une soirée avec des amis quand j’ai senti qu’on m’attrapait violemment par derrière. Je n’ai rien compris, en une seconde mon visage était en sang. La douleur était atroce, j’ai cru que j’allais mourir là, sur ce trottoir… Je ne comprends pas comment on peut s’en prendre ainsi à un inconnu sans raison. J’ai peur de sortir maintenant.”
Une violence gratuite de plus en plus fréquente
Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, les agressions ultraviolentes et gratuites de ce type se multiplient en centre-ville de Nantes, comme dans de nombreuses métropoles françaises.
Attaques au couteau, à la machette, passages à tabac en réunion… Les forces de l’ordre semblent débordées face à ce déchaînement de violence aveugle et peinent à endiguer le phénomène malgré les interpellations.
Pour un officier de police souhaitant garder l’anonymat :
“On a affaire à des profils de plus en plus jeunes, désocialisés, sans repère, pour qui la violence est devenue banale. Ils frappent pour un regard, une insulte, ou sans raison. C’est un vrai défi d’enrayer cette spirale.”
Commerçants et habitants excédés
Face à cette insécurité grandissante, la colère gronde chez les habitants et commerçants du centre-ville. Beaucoup ne se sentent plus en sécurité et réclament des mesures fortes.
« On ne peut plus faire un pas dehors sans craindre de se faire agresser », déplore une riveraine. « J’ai déjà été menacée avec un tesson de bouteille en rentrant du travail. Maintenant je ne sors plus seule le soir, j’ai trop peur. »
Pour les commerçants aussi, la situation devient intenable. Cambriolages, vitres brisées, agressions de clients… Beaucoup songent à baisser définitivement le rideau.
“Mon épicerie a été braquée deux fois en six mois. J’ai eu une employée agressée à la fermeture. Je ne sais plus quoi faire, je ne peux plus travailler dans ces conditions. Si ça continue, je vais être obligé de vendre et de partir.”
– Un commerçant excédé
La mairie sous pression
Face à cette violence qui gangrène le centre-ville, la mairie de Nantes est plus que jamais sous pression. L’opposition dénonce « l’inaction » et le «laxisme» de la majorité municipale. Des manifestations sont prévues ces prochains jours pour réclamer des mesures de sécurité renforcées.
Contactée, la maire de Nantes assure que « la lutte contre l’insécurité est la priorité absolue » et annonce un plan d’action « ambitieux » qui sera détaillé dans les prochaines semaines :
“Les actes odieux comme celui de samedi soir sont intolérables. Nous allons intensifier la présence policière sur le terrain, renforcer la vidéosurveillance, et travailler main dans la main avec la justice pour que les auteurs de ces violences soient sévèrement condamnés. Mais il faut aussi miser sur la prévention et redonner des perspectives à notre jeunesse.”
Après cette nouvelle agression ultraviolente, Nantes retient son souffle. Chacun espère que des mesures concrètes et rapides seront prises pour enrayer l’engrenage de la violence avant un nouveau drame. Car tous en ont conscience : il en va de l’avenir de leur ville.