ActualitésSociété

Nancy : Un violeur algérien semait la terreur près de la place Stanislas

Un migrant algérien est suspecté d'être "le violeur de la place Stanislas" à Nancy. Accusé de multiples agressions sexuelles à l'automne 2021, il aurait ciblé des jeunes femmes rentrant seules la nuit dans le centre-ville. Son procès très attendu s'ouvre cette semaine.

C’est une affaire qui a choqué les Nancéiens et suscité un vif émoi dans la cité ducale. Durant l’automne 2021, un violeur en série a semé la terreur autour de la célèbre place Stanislas, agressant des jeunes femmes qui rentraient seules chez elles au petit matin. Après plusieurs semaines d’angoisse, un suspect a finalement été interpellé fin novembre 2021. Il s’agirait d’un migrant algérien de 28 ans, employé dans un salon de coiffure de la ville. Son procès très attendu s’ouvre ce mardi devant la cour criminelle de Meurthe-et-Moselle.

Un prédateur sexuel qui ciblait les noctambules isolées

Selon les éléments de l’enquête, le mode opératoire du “violeur de la place Stanislas” était toujours le même. Il repérait ses victimes dans les rues adjacentes à la place, lorsque celles-ci regagnaient leur domicile, seules, après une soirée en ville. Profitant de leur vulnérabilité et de la faible affluence à ces heures tardives, il les agressait brutalement avant de prendre la fuite. Les violences subies ont profondément traumatisé les victimes.

D’après un témoignage cité par Le Parisien, le violeur présumé aurait lancé à l’une de ses cibles : “Une fille comme toi ne devrait pas rentrer toute seule car les filles comme toi on les viole”. Des propos glaçants qui illustrent le caractère prémédité de ses actes.

Au moins deux victimes identifiées, peut-être davantage

Pour l’heure, deux jeunes femmes agressées se sont constituées parties civiles dans ce dossier. Mais les enquêteurs craignent que le “violeur de la place Stanislas” ait fait d’autres victimes, qui n’ont pas osé porter plainte par peur ou par honte. Un appel à témoins avait été lancé après son interpellation pour tenter de lever le voile sur l’ensemble de ses agissements.

Un suspect déjà connu pour des faits de violence

L’homme dans le box, Houssam B., est un ressortissant algérien né en 1993. Arrivé illégalement en France il y a quelques années, il travaillait comme coiffeur à Nancy au moment des faits. Ce n’est pas son premier démêlé avec la justice puisqu’il avait déjà été condamné pour des violences sur son ex-compagne. Un profil inquiétant qui soulève la question du suivi des migrants délinquants.

Trois jours de procès sous haute tension

Le procès du “violeur de la place Stanislas”, prévu sur trois jours, s’annonce tendu. La cour devra déterminer le degré de responsabilité de l’accusé et le nombre exact de ses victimes, tout en tenant compte de la gravité des traumatismes infligés. En fonction des qualifications retenues, Houssam B. encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, sans compter une probable expulsion vers son pays d’origine à l’issue de sa peine.

Au-delà du cas individuel du prévenu, ce procès ravive le débat sur la recrudescence des violences sexuelles dans l’espace public et la nécessité de protéger les femmes. Il pose aussi la question épineuse de la gestion des migrants délinquants et de leur éventuelle réinsertion. Autant de sujets brûlants que la société peine encore à trancher.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.