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Mygale Mexicaine Découverte Vivante dans Colis Postal Côte d’Or

Stupeur en Côte d'Or : en ouvrant un colis, des postiers tombent nez à nez avec une mygale mexicaine bien vivante, une espèce pourtant protégée. Les gendarmes ont saisi l'animal et une enquête est en cours. Qui a bien pu envoyer cette surprenante "livraison" ?

Il y a quelques semaines, les employés d’un bureau de poste de Côte d’Or ont vécu un moment peu banal. En inspectant un colis suspect, ils sont tombés nez à nez avec un “cadeau” pour le moins surprenant : une mygale mexicaine à genoux oranges, bien vivante ! Cette espèce, aussi appelée Brachypelma hamorii, est pourtant classée comme vulnérable et sa détention est strictement réglementée.

Une espèce exotique protégée

Les mygales à genoux oranges sont originaires du Mexique. Très prisées des collectionneurs pour leurs couleurs chatoyantes, elles font malheureusement l’objet d’un trafic illégal. Leur commerce est interdit sans permis spécial car l’espèce est menacée, victime de la déforestation et des captures sauvages.

La détention d’animaux protégés est un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

– La gendarmerie de Côte d’Or

La gendarmerie sur le coup

Immédiatement alerté, le pôle environnement de la gendarmerie de Côte d’Or a récupéré la mygale saisie comme pièce à conviction, avant de la confier à un spécialiste. Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver l’expéditeur de ce “colis” illicite.

Un trafic inquiétant

Malheureusement, les découvertes de ce type ne sont pas si rares. Le trafic d’animaux exotiques, dont les mygales et autres araignées, est un business juteux et cruel :

  • En mars, un homme a été arrêté dans le Val-de-Marne avec 15 mygales détenues illégalement.
  • Aux Philippines en 2019, ce sont 750 mygales qui ont été interceptées, cachées dans un “cadeau”.
  • En 2018, 140 mygales ont été saisies chez un trafiquant en Moselle.

Face à l’ampleur du phénomène, les autorités multiplient les contrôles et la sensibilisation. Il est crucial de rappeler qu’acheter une espèce protégée, même sans le savoir, est illégal. Seuls des élevages spécialisés et autorisés peuvent en faire le commerce.

Cette mygale voyageuse malgré elle aura au moins permis d’attirer l’attention sur un trafic trop souvent méconnu. Espérons que l’enquête permettra de remonter les filières et de protéger d’autres araignées d’un sort funeste, victimes de la mode des “NAC” (nouveaux animaux de compagnie) exotiques. Et si l’envie vous prend d’adopter une mygale… assurez-vous que son origine soit irréprochable !

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