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Mpox: Roche augmente sa production de tests de dépistage

Le géant pharmaceutique Roche augmente sa production de tests de dépistage du Mpox alors que les cas se multiplient en Europe et dans le monde. Le groupe se dit prêt à intensifier encore ses efforts si la situation l'exige...

Face à la recrudescence des cas de Mpox en Europe et dans le monde, le géant pharmaceutique suisse Roche a intensifié sa production de tests de dépistage de cette maladie virale, anciennement connue sous le nom de variole du singe. Cette annonce intervient alors que de nouveaux foyers épidémiques sont signalés sur plusieurs continents.

Une épidémie qui s’étend

Si l’Afrique est le continent le plus touché par le Mpox, avec des chiffres d’infection particulièrement élevés en République démocratique du Congo, au Burundi et au Nigeria, l’Europe n’est pas épargnée. Mardi dernier, un premier cas d’infection au nouveau variant du virus a été confirmé en Allemagne par l’Institut de veille sanitaire Robert Koch. D’autres pays européens, ainsi que plusieurs nations asiatiques, ont également rapporté des cas.

Il semble qu’il y a davantage de cas en Europe, mais qu’ils n’ont probablement pas encore été tous rapportés dans les médias.

Thomas Schinecker, directeur général de Roche

Deux épidémies distinctes

Les experts sanitaires distinguent actuellement deux épidémies concomitantes de Mpox :

  • Une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, touchant surtout des enfants
  • Une autre causée par le nouveau variant, le clade 1b, qui frappe des adultes dans l’Est de la RDC et les pays limitrophes

Le Mpox, maladie virale qui se transmet de l’animal à l’homme mais aussi entre humains, provoque fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Selon l’agence sanitaire de l’Union africaine, 42 000 cas ont été enregistrés en Afrique depuis janvier, causant quelque 1 100 décès.

Roche prêt à intensifier ses efforts

Pour répondre à la demande croissante, Roche a d’ores et déjà augmenté ses capacités de production de tests diagnostiques du Mpox. Thomas Schinecker, directeur général du groupe, a précisé lors d’une conférence téléphonique que ces capacités pourraient encore être multipliées par dix si nécessaire, en fonction de l’évolution de la situation.

Le laboratoire suisse, qui tire la majeure partie de ses revenus de l’oncologie et des traitements contre la sclérose en plaques et l’hémophilie, s’appuie également sur une division spécialisée dans les diagnostics. Celle-ci avait déjà permis à Roche de développer rapidement des tests de détection du Covid-19 durant la pandémie.

Alors que les cas de Mpox continuent d’augmenter à travers le monde, la mobilisation de grands acteurs comme Roche apparaît essentielle pour contenir cette nouvelle menace sanitaire. Grâce à des capacités de dépistage renforcées, les autorités espèrent pouvoir mieux surveiller la propagation du virus et prendre les mesures nécessaires pour protéger les populations.

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