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Mpox : Fin de l’Urgence Sanitaire Internationale

L'OMS déclare la fin de l'urgence mpox grâce à la baisse des cas. Mais le virus est-il vraiment sous contrôle ? Découvrez ce que cela signifie pour l'Afrique et le monde.

En 2022, un virus jusque-là discret, le mpox, a traversé les frontières africaines pour devenir une préoccupation mondiale. Aujourd’hui, une nouvelle étape marque l’histoire de cette maladie : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la fin de son statut d’urgence sanitaire internationale. Cette décision, prise après une analyse rigoureuse, repose sur des chiffres encourageants et une meilleure compréhension du virus. Mais que signifie vraiment cette annonce pour les pays touchés et pour le reste du monde ? Plongeons dans les détails de cette nouvelle, entre espoirs, défis persistants et leçons tirées.

Une Décision Historique pour le Mpox

Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, a longtemps été une maladie endémique dans certaines régions d’Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo (RDC). Identifié pour la première fois en 1970, ce virus, proche de celui de la variole, provoque fièvre intense et lésions cutanées caractéristiques. En mai 2022, une propagation inattendue du sous-type clade 2 à travers le monde, touchant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, avait conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. Ce fut une première pour ce virus.

Plus d’un an après, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé lors d’une conférence de presse que cette alerte était levée. Cette décision repose sur plusieurs facteurs : une diminution notable des cas et des décès, une meilleure compréhension des modes de transmission et des capacités de réponse renforcées dans les pays touchés. Mais cette annonce ne signifie pas que le mpox a disparu. Elle marque plutôt une transition vers une gestion plus localisée et durable de la maladie.

Pourquoi l’Urgence Est-elle Levée ?

La fin de l’urgence sanitaire internationale repose sur des données concrètes. Entre janvier et juillet 2025, l’OMS a recensé plus de 34 000 cas confirmés de mpox, accompagnés de 138 décès. Si ces chiffres restent préoccupants, ils témoignent d’une baisse significative par rapport aux pics observés en 2022 et 2023. Les pays les plus touchés, comme la RDC, le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda, ont vu une diminution soutenue des infections.

« Cette décision est fondée sur la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d’autres pays touchés, » a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Outre la réduction des cas, les experts ont progressé dans leur compréhension du virus. Les voies de transmission, notamment par contact rapproché ou via des surfaces contaminées, sont mieux identifiées. Les facteurs de risque, comme les comportements à risque dans certains groupes, ont également été clarifiés. Ces avancées scientifiques permettent une prévention plus ciblée et efficace.

Le Rôle Clé de la Vaccination

Un élément central de cette réussite est le déploiement de vaccins. Plus de trois millions de doses ont été distribuées dans 12 pays, avec environ un million de personnes vaccinées à ce jour. Ce chiffre, bien que prometteur, reste modeste face à l’ampleur des populations à risque. Les campagnes de vaccination, combinées à des efforts de sensibilisation, ont permis de limiter la propagation du virus dans les zones les plus affectées.

Quelques chiffres clés sur le mpox :

  • 34 000 cas confirmés signalés à l’OMS en 2025.
  • 138 décès enregistrés entre janvier et juillet.
  • 3 millions de doses de vaccins distribuées dans 12 pays.
  • 1 million de personnes vaccinées à ce jour.

Ces efforts vaccinaux ont été particulièrement cruciaux en Afrique, où le virus a historiquement été plus présent. Les pays touchés ont également renforcé leurs infrastructures sanitaires, permettant une détection plus rapide des cas et une prise en charge améliorée des patients.

Une Menace Toujours Présente

Si la levée de l’alerte mondiale est une bonne nouvelle, elle ne marque pas la fin de la lutte contre le mpox. Le virus reste actif, et l’OMS insiste sur la nécessité de maintenir la vigilance. En Afrique, l’agence sanitaire régionale, l’Africa CDC, a d’ailleurs décidé de conserver le statut d’urgence continentale pour le mpox. Cette décision reflète la réalité : le virus, bien que mieux contrôlé, n’a pas disparu.

« Cela ne signifie pas que le virus a disparu, ni que nous allons relâcher nos efforts, » a averti Chikwe Ihekweazu, directeur du Programme OMS de gestion des urgences sanitaires.

Le mpox continue de circuler, notamment dans des zones où l’accès aux soins reste limité. Les sous-types du virus, clade 1 et clade 2, présentent des différences dans leur gravité et leur mode de propagation. Le clade 1, plus virulent, reste une préoccupation majeure en Afrique centrale, tandis que le clade 2 a marqué l’épidémie mondiale de 2022. Cette dualité complexifie la réponse sanitaire, car les stratégies doivent être adaptées à chaque contexte.

Des Capacités Renforcées en Afrique

Un point positif émerge de cette crise : les pays africains ont considérablement renforcé leurs capacités de réponse. La RDC, par exemple, a mis en place des systèmes de surveillance plus robustes pour détecter les cas précocement. D’autres nations, comme le Burundi et l’Ouganda, ont également investi dans la formation du personnel médical et l’amélioration des infrastructures sanitaires.

Ces progrès ne se limitent pas à la lutte contre le mpox. Ils renforcent la résilience des systèmes de santé face à d’autres maladies infectieuses. Cette expérience pourrait servir de modèle pour d’autres régions confrontées à des épidémies émergentes.

Quelles Leçons pour l’Avenir ?

La gestion du mpox offre plusieurs enseignements. Tout d’abord, la coopération internationale a joué un rôle clé. Le partage d’informations scientifiques et la distribution de vaccins ont permis de limiter l’impact du virus. Ensuite, l’importance d’une communication claire et d’une sensibilisation ciblée a été démontrée. Enfin, cette crise a mis en lumière les inégalités dans l’accès aux soins, un défi que les autorités sanitaires devront relever à long terme.

Pays Cas confirmés (2025) Doses de vaccins reçues
RDC Majorité des cas Part importante des 3M
Burundi En baisse Inclus dans les 12 pays
Ouganda En baisse Inclus dans les 12 pays

La fin de l’urgence mondiale ne doit pas faire oublier les défis persistants. Les campagnes de vaccination doivent se poursuivre, et les efforts de surveillance doivent rester rigoureux. Le mpox, bien que maîtrisé, reste une menace latente, notamment dans les zones où les infrastructures sanitaires sont fragiles.

Un Appel à la Vigilance Continue

La levée de l’alerte mondiale est une étape importante, mais elle ne marque pas la fin de l’histoire. Les autorités sanitaires, tant au niveau mondial que régional, appellent à une vigilance accrue. Les populations à risque doivent continuer à être informées, et les systèmes de santé doivent rester prêts à réagir en cas de résurgence.

En Afrique, l’Africa CDC maintient son statut d’urgence pour s’assurer que les efforts ne faiblissent pas. Cette approche proactive montre une volonté de ne pas répéter les erreurs du passé, lorsque des maladies comme le mpox ont été sous-estimées.

Vers un Monde Mieux Préparé

La lutte contre le mpox illustre la capacité du monde à s’unir face à une menace sanitaire. Les progrès réalisés, qu’il s’agisse de la vaccination ou du renforcement des systèmes de santé, sont des victoires collectives. Cependant, ces avancées doivent être consolidées pour garantir une résilience à long terme.

En conclusion, la fin de l’urgence sanitaire internationale pour le mpox est une nouvelle encourageante, mais elle ne doit pas conduire à un relâchement. La vigilance, la coopération internationale et l’investissement dans les systèmes de santé restent essentiels pour empêcher ce virus, ou d’autres, de redevenir une menace mondiale. Le mpox nous rappelle une vérité fondamentale : dans un monde interconnecté, la santé de chacun dépend de la santé de tous.

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